Le moins que l'on puisse dire est que l'Europe aura pris son temps pour généraliser un système apparu d'abord en 1996 aux Etats-Unis (avec GM et OnStar), appliqué pour la toute première fois en Europe par Renault (de 1998 à 2001 avec Odysline) et porté notamment depuis le début des années 2000 par le groupe PSA, BMW et Volvo. Il s'était élargi au groupe Volkswagen et à Mercedes ces derniers temps.
En cas d’accident grave, déployant les airbags, le système eCall compose automatiquement le 112, numéro d’appel d’urgence unique européen, et communique, au moyen du système européen de navigation par satellite Galileo, la position du véhicule aux services de secours. Le système peut aussi être déclenché manuellement. A noter qu'en France, les appels seront traités par le SNSA (le Syndicat National des Sociétés d’Assistance), qui a été mandaté par les pouvoirs publics. Il existe déjà des plateformes qui ont une grande expérience dans ce domaine, dont celle d'IMA.
Gratuit pour l'usager, et matérialisé sous la forme d'un bouton SOS, ce dispositif ne stocke pas et n’enregistre pas de données. La bonne nouvelle est que l'on peut également bénéficier en seconde monte de ce type d'installation. Michelin propose par exemple en partenariat avec Bosch un système qui se branche sur l'allume-cigare.
On estime que le système eCall permettra de réduire le délai d’intervention des services d’urgence de 50 % en zone rurale et jusqu'à 60 % en zone urbaine, et de sauver ainsi des centaines de vies chaque année et de réduire les conséquences des blessures. En 2016, 25 500 personnes ont perdu la vie sur les routes de l’UE et 135 000 autres été gravement blessées.
*Le numéro unique d'appel d'urgence en Europe
