vendredi 2 mars 2018

Ce qu'il faut encore retenir du Mobile World Congress

Pour ce troisième et dernier volet sur le MWC, je vais vous livrer en vrac les quelques idées qui m'ont marqué. Et on commence par BMW, qui avait un stand en extérieur. La marque bavaroise a présenté notamment la Digital Key, une clé numérique qui permet de déverrouiller une voiture à l'aide d'un smartphone. Elle peut être partagée entre 5 utilisateurs. L'autre avancée est une seconde carte eSIM, qui permet de téléphoner avec plus de confort dans le véhicule.



Comment ça marche ? Grâce à cette carte, développée avec l'aide de plusieurs partenaires (Intel AT&T, Telekom, G&D), le conducteur bénéficie d'une deuxième puce qui marche en simultané avec celle de son smartphone. Cela permet de bénéficier d'une meilleure réception des appels, la voiture pouvant prendre l'appel à la place du téléphone mobile en fonction du réseau. L'autre intérêt est d'avoir plus de capacité pour le Wi-Fi de bord. La carte eSIM Consumer vient en plus de la eSIM classique, généralisée depuis 2016 dans toutes les BMW pour gérer l'appel d'urgence et les services connectés.


Dans un coin du salon, chez Ford, il y avait un corner sur l'interface SDL. Vous ne connaissez pas SmartDeviceLink ? Ce concept a été éveloppée par la société Livio, qui a été rachetée par Ford. Son point fort est de laisser aux constructeurs la liberté de sélectionner leurs propres applications, tout en se montrant compatible avec des développements sous Android et iOS. Ford, qui en est le promoteur le plus actif, entend l'utiliser pour proposer à bord de ses voitures toutes les fonctions liées à l'application Waze, dont la reconnaissance vocale. Hébergé sur ce même stand, à côté de Toyota, le groupe PSA a présenté quelques exemples d'applications, avec du streaming vidéo et le contrôle à distance du véhicule via le smartphone.


On pouvait voir aussi une Ford Mustang connectée sur le salon. Une Mustang ouverte sur l'Internet des Objets. C'est en fait le fruit d'un partenariat entre Ford, Nokia, Qualcomm et AT&T aux USA, visant à mettre en place une infrastructure C-V2X pour dialoguer avec les autres véhicules, mais aussi les infrastructures et même les piétons.


Et puis, j'ai repéré aussi ce véhicule (une Abarth 124 Spider) exposé chez SAP. Le géant des logiciels d'entreprise propose une plateforme baptisée Leonardo et combinant le Big Data, l'Internet des Objets, ou encore la blockchain. Elle a été rejointe par HERE (géolocalisation), Mastercard (paiement intégré) et Postmates (livraisons à la demande).


Le plus incroyable reste quand même cet exploit de Huawei, qui a utilisé un simple smartphone pour transformer la Porsche Panamera en voiture autonome (légèrement transformée quand même). En 5 semaines, le fabricant chinois a mis au point une démo utilisant l'intelligence artificielle du Mate 10 Pro. Nom de code : Road Reader. La voiture analyse son environnement, grâce à la fonction reconnaissance d’objets liée à la caméra du smartphone, tournée vers la route. Et elle peut ainsi détecter des obstacles, comme les animaux qu'elle va alors éviter.

Voir la vidéo.