En plein salon de Genève, le 8 mars, la Commission a ouvert une consultation publique sur un projet de proposition visant à améliorer encore la qualité des essais d'émissions des véhicules. L'objectif est d'assurer des résultats plus fiables et de rétablir la confiance des consommateurs. Une première étape a été franchie depuis le 1er septembre 2017 (pour les nouveaux véhicules) avec des tests en conditions réelles de conduite ("Real Driving Emissions" - RDE) et des tests en laboratoire améliorés ("World Harmonised Light Vehicle Test Procedure "- WLTP). Mais, la Commission veut aller encore plus loin.
Elle propose d'améliorer ces tests. La proposition ouverte à la consultation vise à réduire les marges d'incertitude technique dans les essais RDE. Au passage, ce sera l'occasion d'annoncer des valeurs d'émission plus réalistes pour les hybrides rechargeables (en tenant compte aussi du moteur à combustion interne, et pas seulement la partie électrique) et les véhicules électriques (dont l'autonomie est bien en-deça des seuils théoriques).
La volonté est aussi d'augmenter les contrôles des émissions des voitures en circulation et les essais effectués par des tiers indépendants et accrédités. La Commission propose également d'améliorer la procédure WLTP en éliminant les flexibilités d'essai et en introduisant pour la première fois la surveillance de la consommation de carburant à bord, permettant ainsi de comparer les résultats de laboratoire aux émissions de CO2 avec la situation de conduite réelle moyenne.
Le public peut s'exprimer jusqu'au 5 avril (plus d'infos, ici). Sur la base de ces retours, la Commission présentera une proposition juridique pour un vote par les États Membres au Comité Technique des Véhicules à Moteur (TCMV).