vendredi 30 septembre 2016

Moteurs, électrification, voiture autonome : les solutions de PSA

Si Renault a fait le show avec son concept TreZor et les 400 km de la ZOE, le groupe PSA n'est pas en reste avec la Citroën Cxperience dont le design et l'habitacle futuriste marquent les esprits. Bien sûr, je pourrais parler aussi de la nouvelle C3, ainsi que de des SUV 3008 et 5008. Mais, je vais surtout parler de ce que PSA prépare. Car le groupe, qui a déjà communiqué cette semaine sur les nouvelles mobilités, a profité du Mondial pour évoquer sa stratégie dans les technologies et le digital.



Et on va parler d'abord de moteurs. Contrairement à ce que pensent nos politiques, et notamment ceux de la ville de Paris, le diesel n'est pas mort. PSA continue d'y travailler, comme d'ailleurs tous les constructeurs. Le patron de la R&D, Gilles Le Borgne, a rappelé que cette motorisation était incontournable pour passer le cap des 95 g de CO2 en 2020 (sachant que pour PSA, le seuil sera de 91 g contre 104 aujourd'hui). En 2017, PSA proposera une seconde génération de moteurs BlueHDI, significativement plus sobres et moins polluants (avec des seuils de NOx ramenés à 1,5 fois le seuil maximal toléré dans le cadre de la nouvelle norme RDE).

Le groupe a toutefois adapté son outil industriel pour pallier la baisse du marché en France et fait tourner à plein les chaînes de production en essence.


En ce qui concerne l'essence, justement, la seconde génération de moteurs THP sortira aussi en 2017. Et ces moteurs adopteront un filtre à particules.


Gilles Le Borgne a également évoqué les hybrides rechargeables. Le groupe annonce l'arrivée en 2019 d'un premier modèle plug in en 2019, avec une autonomie en mode électrique de 60 km (selon le cycle NEDC, 50 selon le WLTP). PSA pense que ce type de motorisation est plus pertinent à l'usage.

En ce qui concerne l'électrique pur, sur lequel PSA coopère avec DongFeng, l'autonomie escomptée en 2021 sera de 450 km selon le cycle NEDC. Le groupe déclinera des versions électriques à partir de modèles classiques et ne fera donc pas de modèles spécifiques. PSA veut pouvoir rester flexible et produire les véhicules que les clients veulent acheter (et non ceux que les politiques voudraient leur imposer). 


L'autre sujet du moment est la connectivité. Un sujet que le constructeur connaît bien, puisqu'il revendique 2 millions de véhicules connectés en circulation. Il met aussi en avant la navigation connectée de TomTom, qu'il place au niveau de performance d'un Waze. Alors, quoi de neuf ? L'interface Android Auto va arriver en fin d'année, en renfort de CarPlay et MirrorLink.

En 2018, il y aura un nouveau boîtier télématique qui permettra de partager des données et de faire de l'autopartage. Le groupe proposera aussi tout un bouquet de services.
  
Et puis en 2020, il sera possible faire des mises à jour "over the air" (comme chez Tesla), grâce à une nouvelle architecture électronique qui proposera du très haut débit à bord et le meilleur niveau de cyber sécurité.


Enfin, la voiture autonome a été abordée. PSA, qui a bouclé 60 000 km en essais, commence à faire des tests avec de vrais conducteurs (autre qu'ingénieurs). Je dois dire que j'ai aussi eu l'occasion de rouler en C4 Picasso autonome avant le Mondial. Mercredi, j'ai pu faire un bout de chemin sur le périphérique et l'autoroute A13. Une expérience tout aussi concluante que celle d'octobre 2015 où j'avais pu partager une partie du voyage entre Paris et Bordeaux.

Voir les photos.