Alors que la fiabilité des systèmes électriques devient un enjeu majeur pour la sécurité, l'industrie s'apprête à réviser la norme qui régit la sûreté de fonctionnement des systèmes électriques et électroniques dans l’automobile. Il s'agit de la norme ISO 26262*, qui va évoluer en 2018. Environ 80 experts de 13 pays différents vont mener ces travaux, dont ceux de l'hexagone. La France va en effet piloter deux des douze parties de la norme.
Le travail sera effectué à travers la PFA (Filière Automobile et Mobilité) et son Conseil de Standardisation Technique Automobile qui regroupe notamment PSA, Renault, Valeo, Continental Automotive, Faurecia, Bosch, Magneti Marelli, JTekt, Renault Trucks, ou encore Plastic Omnium.
Cette révision prévoit un élargissement aux camions, aux cars et bus, et aux deux roues motorisés. Un document complémentaire est par ailleurs en cours de rédaction, sous l’impulsion de la France, visant la sécurité des fonctions d’assistance à la conduite et au-delà, le véhicule autonome. Il s'agit notamment d’approfondir la sûreté de fonctionnement au niveau des semi-conducteurs avec des solutions à haut niveau de diagnostic et des calculateurs à double cœur qui permettent de mieux détecter et contrôler les défaillances éventuelles. Les fournisseurs de logiciels temps réel ont également intégré les exigences de développement et de test de cette norme.
Les points principaux de cette révision sont actés en septembre 2016 avec la publication du Draft of International Standard (DIS).
*La norme ISO 26262 régit la sûreté de fonctionnement des systèmes électriques et électroniques dans l’automobile. Sa version actuelle, publiée en 2011, concerne les véhicules particuliers et véhicules utilitaires jusqu’à 3,5 tonnes.