A l'occasion de Movin'On, un événement qu'il organise sur la mobilité durable à Montréal (et dont c'était la seconde édition), le manufacturier français a annoncé un plan ambitieux. Il souhaite que, d'ici 2048, les pneus Michelin seront fabriqués à 80 % avec des matériaux durables et que 100 % soient recyclés. Et peut-être même avant cette date.
Cet objectif est réalisable, puisque 70 % des pneus sont déjà collectés dans le monde et que 50 % sont recyclés. Une proportion plus élevée que dans l'industrie du plastique (qui ne récupère aujourd'hui que 14 % de ses emballages).
Aujourd'hui, les pneus de Michelin sont constitués à 28 % de matériaux durables dont 26 % de matériaux bio-sourcés (comme le caoutchouc naturel, l'huile de tournesol et le limonène) et 2 % de composants recyclés (comme l'acier, la poudre de pneus recyclés). Pour atteindre ces objectifs, Bibendum pense utiliser des solutions développées en open innovation ou en R&D en interne. Il est à noter que Michelin a également renforcé ses compétences grâce à des rachats stratégiques, dont celui de Lehigh Technology, une société de chimie, spécialisée dans la fabrication de micro-poudrettes dérivées de pneumatiques recyclés.
En vue de 2048, Michelin espère entraîner à la fois les autres manufacturiers, des entreprises spécialisées dans le recyclage et des start-up. Aujourd’hui, une bonne partie des pneus collectés est utilisée pour la production de chaleur, notamment dans les cimenteries.