mardi 19 juin 2018

Dernières nouvelles de l'électromobilité à Electric Road

je me trouve actuellement à Nantes, où se tient depuis hier et jusqu'à ce soir le congrès Electric Road. Le choix de cette ville est évident, eu égard à ses choix en faveur du tramway et de l'électromobilité (bornes de recharge, futur bus 100 % électrique, passeur fluvial à l'hydrogène). Si je suis présent à un tel congrès, c'est parce que j'ai contribué à alimenter en actus le site de cet événement et que je dois en assurer le compte-rendu. Une mission qui permet au passage d'approfondir mes connaissances dans des domaines connexes à l'automobile.




Dans l'auto, l'expo présente des modèles de Nissan, BMW, Renault, Tesla…  On y voit aussi d'autres véhicules, dont l'Electron de Gruau, qui s'adapte aux différents métiers. De l'avis des professionnels, le monde a beaucoup changé depuis 5 ans. Le véhicule électrique a fait beaucoup de progrès, tant en matière d'autonomie que de recharge.


En matière de charge rapide, par exemple, il a été question du projet Corri-Door. Il existe aujourd'hui 200 bornes de recharge rapide sur les autoroutes françaises. Elles ont généré 5 500 charges pendant l'année 2017. Soit, 4 fois plus qu'en 2016.


Aujourd'hui, le marché reste faible en VP. La part de marché de l'électrique n'est que de 1,2 %. Néanmoins, les professionnels s'attendent à ce que les volumes augmentent, notamment dans l'utilitaire où il y a un vrai besoin. Les livraisons se feront probablement en mode zéro émission dans le centre des grandes villes à l'horizon 2030.


Un autre segment de marché est appelé à progresser, celui des camions (de petite taille). L'avenir est à la livraison du dernier km, avec des marchandises mutualisées. Ce ne sera pas facile à faire, mais il est évident qu'il vaut mieux des camions électriques pour de la livraison tôt le matin ou tard le soir, en mode zéro émission et surtout sans bruit.


Lors de ce  congrès, il a été question également des bus électriques. Il se trouve que Nantes veut faire circuler un us 100 % électrique sur son réseau, le e-Busway. Le bus électrique est tendance, comme le montre ce modèle d'Alstom, qui a présenté en avant-première l'Aptis à Electric Road. La compagnie, qui a une expertise dans l'électromobilité avec le tramway et le train, a une offre entièrement configurable pour répondre aux besoins des villes.


Et parce que c'est d'actualité, il nous faut aussi parler du véhicule autonome. Il se trouve que Nantes teste actuellement une navette de Navya. En partenariat avec EDF, le pôle ID4Car, Charier et Lacroic City, le véhicule a été mis en service sur une ligne temporaire. J'ai eu l'occasion de le tester entre la Gare Maritime et la Carrière de Chantenay. Un parcours de 650 m que les nantais peuvent commander (et gratuitement) via un bouton d'appel en station, ou via l'application Zenbus (iOS et Android). Comme d'autres métropoles, Nantes pense que le véhicule autonome peut apporter un réel service, là où les transports en commun ne desservent pas certaines liaisons.