samedi 18 juin 2016

24 h du Mans : aujourd'hui l'hybride, demain l'hydrogène ?

Avec Porsche en pole position, le cousin Audi qui veut prendre sa revanche et Toyota qui est toujours en attente d'une première victoire, on voit mal comment une voiture hybride pourrait ne pas s'imposer ce week-end au Mans. Chacun de ces trois constructeurs a travaillé dur pour optimiser les véhicules. Ainsi, Toyota annonce avoir amélioré de 2,124 secondes le meilleur temps au tour aux essais, par rapport à l'année dernière, malgré la baisse de consommation d’essence de 7,5 % imposée par le nouveau règlement.

Plus que jamais, les 24 H jouent le rôle d'un laboratoire. Ainsi, l'ACO a dévoilé jeudi les évolutions du règlement pour les LM P1 à partir de 2018, dont les objectifs sont de faire évoluer la sécurité et intégrer la notion de réduction des émissions de gaz.

Par ailleurs, l'organisateur de l'épreuve a présenté également ses orientations pour le futur avec la volonté d’aller toujours plus vers une mobilité durable grâce à l’utilisation d’énergies à bilan CO2 neutre, du biométhane et de l’hydrogène. Cette dernière forme d'énergie est jugée mieux adaptée que les batteries, qui posent toujours un problème d'autonomie. De plus, l'Automobile Club de l'Ouest est sensible à l'énergie verte. L'hydrogène offre justement cette capacité de pouvoir être produit à partir d'énergies renouvelables, comme par exemple le solaire. Un groupe de travail va être formé avec des constructeurs et des experts.


En attendant l'intégration de l'hydrogène au championnat WEC, les spectateurs ont pu voir tourner la Green GT H2 jeudi soir. Avec l'ancien pilote de F1 Olivier Panis au volant, elle a roulé juste avant les essais qualifs. Le bolide à hydrogène fera aussi un tour de circuit samedi à 12 h 40, lors d'une parade en levée de rideau des 24 h du Mans. Rappelons que la Green GT H2 avait roulé aussi dans le cadre du e-Prix de Formule E de Paris, toujours aux mains d'Olivier Panis, qui est pilote de développement et ambassadeur de l'écurie.

Rappelons que ce projet est supporté par Michelin, qui fourni les pneus et soutient également SymbioFCell, le fabricant de la pile à combustible intégrée dans la Green GT.