mardi 27 octobre 2015

Mov'éo se penche sur la voiture connectée et les seniors

Alors que l'on rebat les oreilles des français avec d'incessantes et stériles campagnes sur les dangers du smartphone, il se trouve heureusement quelques vrais experts pour réfléchir sur l'apport en matière de sécurité de la voiture connectée. Car oui, les véhicules vont communiquer de plus en plus, entre eux et avec l'infrastructure. On n'en parle pas beaucoup, mais c'est pourtant une évolution majeure qui nous attend. Et la technologie va arriver très bientôt. Le pôle Mov'éo y consacre ce mardi une conférence à l'école des Mines à Paris, en présence de spécialistes de Renault, Continental et de l'IFSTTAR.

On y entendra aussi des start-ups, comme YoKoGo (spécialisée dans les ITS) qui travaille sur des systèmes de communication. Il y aura même le plus connecté des gendarmes, le colonel Fanck Marescal, qui dirige l'Observatoire Central des ITS et qui évoquera les risques de piratage.

Pour ceux qui l'ignoreraient, la connectivité est incontournable dans l'automobile. C'est un pré-requis en vue des futurs véhicules autonomes, et c'est surtout un levier important pour améliorer la sécurité. Car, on pourra être averti d'un danger ou de l'approche d'un véhicule au carrefour, avant même de le voir, grâce aux données que s'échangeront les véhicules et l'infrastructure.

Toute la question est de savoir comment gérer cette communication et l'intégrer dans une interface homme-machine pertinente. Et c'est là que ce thème a un lien avec l'autre aspect que traite le pôle Mov'éo, à savoir la prise en compte du vieillissement pour la sécurité.


Les personnes de 65 ans ou plus représentent 17,1 % de la population, et plus de la moitié sont âgées de 75 ans ou plus. Avec le vieillissement de la population, il y a donc un vrai enjeu de sécurité routière. Et toute la question est de savoir comment on peut évaluer les capacités de conduite des conducteurs seniors ? Là encore, des spécialistes (CEA, CNRS, IFSTTAR) en débattront. On pourra aussi entendre les interventions de deux jeunes pousses, l'une (Stereolabs) sur les images en 3D pour mieux comprendre ce qui se passe sur la route et l'autre (Hear & Know) sur la géolocalisation pour le suivi de personnes atteintes d'un handicap (vue, maladie d'Alzheimer).

Parler de technologie au lieu de radars pour sauver des vies, ça c'est bien.