samedi 10 octobre 2015

Que retenir du congrès ITS de Bordeaux ?

Pour son retour en France, 21 ans après sa création en 1994 à Paris, ce rendez-vous mondial de la mobilité intelligente a tenu ses promesses. L'édition 2015 établit un nouveau record en matière de fréquentation avec 12 000 visiteurs, venus de 100 pays différents. Mais surtout, on y a vu des démos de véhicules autonomes sur route ouverte. Bordeaux avait eu une dérogation pour le congrès et plusieurs acteurs (Akka, Navya, Valeo, VEDECOM) ont pu profiter de cette grande première.


Par ailleurs, d'autres véhicules se sont livrés à des démos en mode autonome, de la navette EZ10 de Ligier à la Fluence ZE de Renault qui offre la fonction de voiturier automatique. La plus spectaculaire était celle de l'UTBM qui, avec FAAR Industry, a transformé 3 Renault Scenic de façon à les rendre automatisées et capables de dialoguer ensemble à un carrefour pour gérer les priorités de passage.

Voici les photos des véhicules autonomes du congrès.


Par ailleurs, le véhicule connecté était aussi de la fête. Au-delà des applications et de la connectivité dans le cloud, on retiendra que le dialogue avec l'infrastructure (projet Compass4D, projet SCOOP@F) donne une nouvelle dimension. C'est un plus évident pour la sécurité routière et la réduction du CO2.


La tendance est aussi de mieux orienter les choix des usagers. C’est ainsi que VEDECOM a présenté un démonstrateur OPTICITIES, du nom d’un projet européen qui consiste à intégrer de l’information multimodale dans le véhicule. On peut ainsi relayer à partir du smartphone des itinéraires alternatifs en cas de congestion et faire aussi de la mobilité partagée (covoiturage dynamique).

Voir la vidéo.

Bien d’autres services, permettant de partager son véhicule ou de choisir le mode le plus pertinent en termes de CO2 et de temps de parcours étaient aussi présentés.


Au-delà des gains en sécurité routière, et en qualité de vie (avec du temps libre que l’on peut occuper par des loisirs), les transports intelligents vont aussi contribuer à réduire les émissions de CO2. On en reparlera donc à la COP21.


D'ailleurs, on a vu aussi à Bordeaux des vélos à hydrogène. J'ai testé : c'est comme un vélo électrique classique, sauf qu'une pile à combustible remplace la batterie.