D'abord, il faut savoir que les moteurs essence à injection directe d'aujourd'hui rejettent des particules. Ils en émettent 10 fois plus que les diesel modernes. Et ils continuent à le faire, car la norme Euro 6 leur a donné jusqu'à 2017 pour se mettre en conformité par rapport au diesel. C'est pour cette raison que dans le futur, comme chez Mercedes, on verra par exemple des filtres à particules sur les modèles à moteur essence.
Et ce n'est pas tout. Il faut aussi savoir que les moteurs essence à mélange pauvre rejettent beaucoup de NOx quand ils sont déréglés. C'est un fait qui n'est pas du tout connu. On fait sans arrêt le rapprochement entre pics de pollution et NOx des moteurs diesel, mais personne n'imagine que l'essence a aussi sa part de responsabilité. De plus, on ne s'aperçoit pas de ces dérives, car le moteur ne s'encrasse pas (contrairement aux diesel qui ne font que de la ville par exemple). Quand on procède à l'éco-entretien, tel qu'il est proposé par exemple chez Norauto et chez Bosch, on peut mesurer ce type de dérives. L'appareil de mesure de 5 gaz (dont les NOx) mis au point par Spheretech Europe, et qui sert pour l'éco-entretien, le met en évidence. Mais, hélas, ce type de contrôle n'est pas généralisé. Et il n'a pas été inscrit dans la loi pour la transition énergétique.
Avec la réforme en cours du contrôle technique, qui ne mesure pas encore les particules et les NOx, on finira un jour par mesurer la pollution réelle. Et alors, on se rendra compte que la pollution ne vient pas uniquement du diesel. .
En attendant, la désinformation continue.
