mercredi 11 mars 2015

Quoi de neuf dans l'électrique à Genève ?

Malgré les communiqués enjoués de l'Avere France, qui annoncent haut et fort le doublement des immats de la voiture électrique, le niveau est tellement faible que même Carlos Ghosn finit par reconnaître que le compte n'y est pas. Alors, que pouvait-on voir dans les allées du salon de Genève qui pourrait redonner confiance aux acteurs de la filière ? Pas grand chose du côté des modèles, mais des améliorations. A commencer par exemple par le nouveau moteur "maison" de la Renault Zoé, qui permet de revendiquer 240 km d'autonomie selon le cycle NEDC.



Mais, en contrepartie d'une amélioration du fonctionnement du chargeur Caméléon,pour être plus efficace à faible puissance (3 à 11 kW), la Zoé ne peut plus se brancher sur une borne de recharge rapide. Elle peut toujours en revanche utiliser les bornes à charge accélérée de 22 kW.


Pour la forme, précisons quand même que le stand Renault accueille aussi une Formule E de l'écurie e--Dams, dont l'un des fondateurs n'est autre qu'Alain Prost, ambassadeur de la maison.


Et Nissan ? L'allié de Renault présente à Genève une version à 7 places de son utilitaire électrique e-NV200 Evalia. Un modèle qui va surtout servir pour le transport de VIP, pour les hôtels, les flottes de taxis et éventuellement (mais j'y crois moins) une clientèle privée. Pas vraiment une nouveauté, donc, mais plutôt une évolution.


Chez Tesla, pas de nouveau modèle non plus. Mais, on peut voir la version avec double moteur électrique de la Model S. Une version qui permet de rivaliser avec les super cars, avec une puissance portée à 700 ch. Et c'est ce qui fait de la marque californienne un épouvantail pour les constructeurs allemands, au point que l'on annonce chez Porsche un modèle tout électrique.


Au passage, Tesla communique sur la fonction Auto Pilot, qui permet de bénéficier d'une conduite hautement assistée sur l'autoroute. La voiture est capable de surveiller tout ce qui se passe autour avec ses capteurs et même de changer de file sans intervention du conducteur.


Les nouveautés se situent plutôt du côté de la recharge. Chez Nissan, par exemple, un accord européen a été conclu avec Endesa, une filiale du Groupe Enel. Cet accord historique ouvre la voie à un système reliant les véhicules aux réseaux électriques, selon le principe du V2G (vehicle to grid). Grâce à un chargeur adapté, les possesseurs de Nissan Leaf ou de l'e-NV200 peuvent effectuer une recharge de leur véhicule en heures creuses. Ils ont ensuite possibilité d'utiliser l'électricité stockée dans la batterie du véhicule lorsque les coûts sont plus élevés, ou même de la restituer au réseau d'électricité en cas de pic de consommation.


Toujours dans le domaine de la recharge, j'ai repéré ce chargeur rapide mobile de 22 kW sur le stand de Rinspeed.


Mais, la palme revient à ce super chargeur de 180 kW qui gère tous les standards. Un mouton à 5 pattes que l'on pouvait sur le stand de l'association suisse e'mobile. On va finir par y arriver à la compatibilité des standards.

Voir l'album des voitures électriques à Genève : https://s.joomeo.com/54fb0ddae41ba