La semaine dernière à Bruxelles, un symposium s'est tenu à l'initiative de la BRAFCO (la fédération belge des négociants en combustibles et carburants). Il a été question notamment des biocarburants avancés de type e-fuels, qui peuvent eux aussi jouer un rôle dans la décarbonation des transports, en complément de l'électrification (qui ne pourra pas tout régler et qui suscite du reste de plus en plus de critiques). Et parmi ces carburants, il y a par exemple le Diesel Bleu ou HVO (Hydrotreated vegetable oils).
Il s'agit d'un carburant synthétique qui est testé notamment sur les camions.
L'avantage est qu'il réduit à la fois les émissions de CO2 (90 %) tout en diminuant les rejets de particules et élimine même au passage l'odeur. Mais surtout, il est élaboré à partir d'huiles hydrotraitées. Il s’agit essentiellement d’huiles végétales, de graisses animales, voire d'huiles de vidange ou de friteuse (on comprend l'intérêt en Belgique de ce carburant...).
De couleur bleue (d'où son nom), ce Diesel synthétique peut être utilisé sur des moteurs de camions sans transformation. Il est d'ailleurs agréé par des constructeurs comme Scania, Volvo, Renault, Mercedes, MAN, Iveco. Il peut aussi être utilisé par des bus
Olivier Neirynck, directeur technique de la BRAFCO, a déclaré au journa Le Soir que ce Diesel Bleu pourrait être produit en quantité suffisante en 2026 pour le marché belge.
Il y a des véhicules qui tournent avec ce carburant, comme des bus à Stockholm ou des camions de livraison à Copenhague.
En France, la raffinerie Total située à La Mède (Bouches-du-Rhône) va démarrer sa production de biodiesel (HVO). Mais, celle-ci est réalisée pour les deux tiers à partir d’huiles végétales, dont la très contestée huile de palme, et pour un tiers par le retraitement d’huiles usagées et de graisses animales.