Hier à Paris, l'OICA (qui fédère l'industrie automobile mondiale) a présenté à l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière, Jean Todt (par ailleurs Président de la FIA), son plan pour faire progresser la sécurité des véhicules dans le monde. C'est une nécessité quand on sait que la route fait 1,3 million de morts chaque année et 50 millions de blessés (dont 90 % dans les pays émergents). Les constructeurs sont tombés d'accord sur un certain nombre d'exigences de sécurité minimales* à promouvoir auprès des autorités de chaque pays.
L’OICA appelle donc les gouvernements du monde à les appliquer pour tous les véhicules neufs vendus sur leur territoire. C'est une demande qui vise à favoriser une concurrence loyale et qui va bien sûr dans l’intérêt de tous les usagers de la route.
L’organisation s'engage à mettre au service des Etats son expertise. Dans les pays développés, le design prend en compte un certain nombre de facteurs dont les capacités d'absoption des chocs et les équipements de sécurité, qui peuvent désormais éviter les accidents (freinage automatique) et contribuer à maintenir en éveil le conducteur (maintien dans la voie, éclairage intelligent). Les constructeurs suggèrent aux pays émergents d'adhérer au WP 29 des Nations Unies, un groupe de travail sur la sécurité des véhicules.
L'OICA met toutefois en garde sur le fait que se concentrer uniquement sur les spécifications des nouveaux véhicules n’est pas suffisant. L'idéal serait d'accélérer le renouvellement du parc de véhicules, souvent très ancien dans les pays émergents. Par ailleurs, il est également essentiel de prendre en compte les conditions locales parfois très spécifiques en matière d'infrastructures routières, d’entretien du parc automobile, du comportement des usagers de la route et du trafic.
*La liste comprend l'ABS, l'ESC, un meilleur ancrage des ceintures de sécurité, un vitrage de sécurité, le dégivrage du pare-brise, des pneus certifiés... Autant d'éléments qui sont tellement communs chez nous.