C'est un cap symbolique. Grâce aux 150 000 véhicules électriques vendus en 2017, principalement en Norvège et en France, le Vieux Continent cumule donc 500 000 véhicules en circulation (dont plus de 100 000 chez nous). L'Avere s'en félicite et c'est un signe que la mobilité électrique commence à prendre. Mais, la progression reste très lente*.
Je me souviens de temps pas si lointain où la France fixait l'objectif de 2 millions de véhicules électrifiés à l'horizon 2020. On sait ce qu'il en est aujourd'hui : avec 1 % de part de marché en France et en Europe, il n'y a pas de quoi vraiment pavoiser.
Et si les ventes augmentent plus fortement en Allemagne, au Royaume-Uni et au Portugal, il ne faut pas oublier qu'on part de très bas.
D'autre part, comme le rappelle l'Avere, sans soutien public (les primes à l'achat, donc), le marché s'effondre. Comme au Danemark, où la dégringolade continue depuis l'abandon de la politique publique de développement des véhicules électrique en 2015. On y observe une baisse spectaculaire de 45,5 % des immatriculations par rapport à 2016, pour 751 unités vendues seulement.
Le trio de tête en Europe est constitué par Renault (ZOE), Nissan (Leaf) et BMW (i3). Tesla n'est que 4ème et il est talonné par VW avec la e-Golf.
*Rappelons qu'en langage "mentir vrai", à 1 % le véhicule électrique "décolle" alors qu'avec encore près d'une voiture sur deux et 60 % du parc, c'est "la fin du Diesel".