A l'occasion du One Summit Planet du 12 décembre lancé par le Président de la République, un sommet co-organisé avec l'ONU et la Banque mondiale, et dont ENGIE et Michelin notamment étaient partenaires, la question du transport a été évoquée. La France, l'Europe et les Etats-Unis ont exprimé leur vision avec des mesures concrètes.
91 grandes entreprises françaises ont décidé de signer le "French Business Climate Pledge". Cet engagement prévoit un investissement de 320 milliards d’euros en financement, recherche et développement et innovation pour passer à une société bas carbone. Parmi les signataires, on retrouve notamment Faurecia, Michelin, Plastic Omnium, PSA, Renault et Valeo. D’autres entreprises comme Air Liquide et Total sont également parmi les signataires.
Il a été rappelé que le secteur du transport représente 15 % des émissions mondiales de CO2. Mais, en Europe, cette part s’élève 25 %, sachant que le transport routier représente 70 % des émissions imputable au transport, selon un rapport devant le Parlement européen. De plus, le transport est l'un des rares secteurs dont les émissions de CO2 continuent d'augmenter depuis 2015 (+ 16 % entre 1990 et 2015). La Commission essaie d’endiguer cette inflation par des mesures, avec d’une part l’objectif de réduction de 30 % des émissions de CO2 d’ici 2030, et d’autre part des quotas de véhicules électrifiés chez les constructeurs.
En Amérique, les initiatives locales fleurissent, malgré le refus de Donald Trump de signer l'accord de Paris. Ainsi, il a été annoncé, lors du One Planet Summit, que 8 États de l'Ouest américain (Arizona, Colorado, Idaho, Montana, Nevada, Nouveau-Mexique, Utah et Wyoming) avaient mis en place un plan régional de développement des véhicules électriques avec l'objectif de déployer un réseau commun de stations de recharge. Cette initiative remonte en fait à octobre dernier et a pour nom le REV West Plan. Dans ces Etats, on dénombre déjà 20 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables. L’objectif est d’assurer leur expansion et d’installer suffisamment de bornes, le long des 5 000 miles d’autoroutes.
On peut retenir aussi que l'hydrogène a eu sa place dans les débats. Dans le cadre d'une table ronde autour de Nicolas Hulot, portant sur les politiques publiques pour assurer la transition écologique, il y avait Henri Poupart-Lafarge, PDG, Alstom, représentant du Conseil de l’Hydrogène