C'est l'une des start-up françaises qui feront le déplacement au CES de Las Vegas, en janvier prochain. Son signe particulier est que ce n'est pas tout à fait une start-up, mais plutôt une nouvelle entité au sein de Michelin. Driving Data to Intelligence (DDI) a mûri pendant deux ans au sein de l'incubateur maison avant de se lancer sur le marché et pour proposer des prestations d'analyse de la conduite, à partir de données recueillies à bord et filtrées pour bénéficier de toute l'expertise du manufacturier.
Contrairement aux systèmes actuels, qui se branchent sur la prise OBD, et délivrent des conseils en temps réel par rapport aux données qu'ils récupèrent, DDI privilégie l'analyse sur le long terme. La plateforme mise en place va en effet décortiquer tous les virages, tous les freinages et toutes les accélérations, grâce à des données qui sont relayées dans le cloud chaque seconde. Ces données vont ensuite être nettoyées et compilées avec d'autres qui vont tenir compte de la météo par exemple et de l'heure du jour.
Le bilan fourni après chaque session de conduite a pour avantage d'être plus étoffé, plus scientifique. C'est un peu comme si les testeurs de Michelin et tous les ingénieurs passaient au peigne fin votre conduite pour vous dire comment progresser.
C'est un outil assez unique qui pourrait intéresser les assureurs. Il se base sur un GPS à haute fréquence, qui intègre également un accéléromètre. Le système est relié au conducteur via une application pour smartphone.
Michelin a loupé un premier train quand les cartes ont été numérisées. Il n'a pas su se placer pour devenir le HERE ou le TomTom d'aujourd'hui, alors qu'il en avait la capacité. Alors que la conduite se digitalise, Bibendum veut cette fois faire partie du film.