Pour beaucoup de fans de la Silicon Valley, qui ne jurent que par le 2.0, Uber va forcément tuer l'industrie automobile, à moins que ce ne soit Google, Apple, ou sa mère. Et puis, il y a ceux qui se rappellent que, dès le début des années 2000, certains groupes avaient déjà l'ambition de devenir opérateur de services de mobilité. Daimler fait partie de ceux-là. En plus des marques Mercedes et Smart, il a patiemment construit une offre de mobilité sous le nom Moovel. Dernière étape en date : Daimler a élargi sa gamme en prenant plus de 50 % du capital de Chauffeur privé, avec l'intention de devenir propriétaire à 100 % d'ici à 2019.
C'est ce qu'on appelle un partenariat gagnant-gagnant. L'opération permet à Daimler de poursuivre son développement dans les services de mobilité. En retour, elle donne à Chauffeur Privé les moyens technologiques et financiers d'envisager un essor international. Chauffeur Privé compte plus de 1,5 million de clients et 18.000 chauffeurs. Dans un message envoyé à ses clients, dont je fais partie, Chauffeur Privé écrit : "Nous persisterons à défendre un modèle responsable, éthique, résolument français et européen : notre équipe ainsi que nos impôts restent en France.Nous aspirons à devenir un acteur incontournable de la mobilité en Europe pour vous permettre demain d'utiliser une seule et même application pour tous vos déplacements".
La concurrence s'organise face à Uber. L'enjeu de demain est le transport à la demande et Daimler saura proposer des solutions, avec ou sans chauffeur.