Toujours dans le cadre du Digital Day de BMW, j'ai eu l'occasion d'éprouver la réalité mixte. Il s'agit, comme son nom l'indique, d'une combinaison entre des éléments réels et la réalité virtuelle. Chez le constructeur allemand, on utilise de plus en plus des casques comme le HTC Vive et des technologies issues des jeux vidéo pour simuler l'intérieur des futurs véhicules.
Lors de cet atelier, j'ai pu ainsi m'asseoir sur un vrai siège qui était virtuellement celui de la place arrière d'un véhicule. De là, j'ai pu voir à quoi ressemblerait l'ambiance intérieure dans le futur, avec un éclairage (motifs géométriques sur les montants de portières et le ciel de toit) dont la couleur s'adapte au style de conduite, ainsi que la projection de contenus sur la vitre du toit panoramique. J'ajoute que cette expérience a été vécue à l'arrêt.
A bord d'un autre simulateur, monté sur vérins, j'ai pu cette fois me laisser guider par un véhicule qui n'est autre que le futur X5, dont je n'ai découvert que l'intérieur. Dans le scénario proposé, j'étais passif car le véhicule roulait en mode autonome et m'emmenait en fait jusqu'à l'aéroport de Munich. Le fait que le véhicule puisse bouger et par exemple pencher vers l'avant quand la scène de conduite simule une descente rend l'expérience plus crédible. Accessoirement, ça rend aussi moins malade.
Le simulateur en question comporte aussi un volant et des pédales. On peut donc aussi conduire virtuellement un modèle en gestation.
Et comme les casques de réalité virtuelle peuvent être connectés, il est aussi possible de partager une session de simulation à plusieurs, avec des ingénieurs qui peuvent être très éloignés physiquement mais qui peuvent échanger aussi leurs impressions.
Voir la vidéo.
Le réalisme est devenu tel que les designers et ingénieurs peuvent travailler ensemble pour définir et tester dans la foulée des équipements et de nouvelles prestations. Le procédé de la réalité mixte permet aussi d'impliquer le client, avec des cobayes qui pourraient ainsi découvrir ces nouveautés et donner leur avis. C'est une façon de valider l'innovation et de l'apporter plus rapidement sur le marché, en limitant le nombre de prototypes physiques.