jeudi 26 avril 2018

Diesel : Bosch annonce une rupture qui pourrait tout remettre en cause

Alors que le salon de Pékin bat son plein et que tout le monde trouve formidable la Chine qui est si "moderne" en prenant le virage de l'électrique, voilà que ces satanés allemands viennent nous dire qu'on peut réduire de 10 fois les émissions de NOx en conditions réelles avec un Diesel tout nouveau. Et en plus, les ingénieurs de Bosch ont réussi à perfectionner davantage la technologie existante, "sans faire appel à des composants supplémentaires qui accroîtraient les coûts" (comme par exemple le 48 volts). Voilà qui va beaucoup décevoir les ennemis du Diesel, qui croyaient avoir eu sa peau.

 Et en quoi consiste cette nouvelle technologie ? C'est le fruit de l’association entre une technologie d’injection sophistiquée, un système d’air nouvellement conçu (turbo à réaction plus rapide, recyclage des gaz à basse et forte pression) et une gestion thermique intelligente. En gros, c'est du boulot d'ingénieur, afin d'optimiser le fonctionnement du moteur et en approchant de ses limites. Par exemple, l'échappement est porté à une température de plus de 200 degrés, par une régulation active des gaz, afin de brûler plus efficacement les oxydes d'azote.

Bosch affirme atteindre la valeur record de 13 mg/km lors de trajets réalisés selon la nouvelle norme RDE (Real Driving Emissions), soit un dixième du seuil réglementaire prévu pour 2020 (120 mg). Et même lors des trajets urbains, qui constituent un défi particulier car dont les paramètres d’essai vont bien au-delà des exigences légales, les valeurs ne sont que de 40 mg/km en moyenne. Cela veut donc dire que les émissions de NOx peuvent être maintenues en deçà des seuils réglementaires, dans toutes les situations de conduite, que le conducteur accélère fortement ou conduise lentement, que les températures extérieures soient négatives ou élevées, et que la mesure de pollution intervienne sur autoroute ou dans le trafic urbain.

Bosch veut même aller plus loin, en faisant appel à l’intelligence artificielle. Il serait ainsi possible de développer un moteur à combustion interne qui, en dehors du CO2, n’aurait pratiquement aucun impact sur l’air ambiant. Avec un Diesel propre et intelligent, la voiture de demain n'émettrait pas plus d’1 mg de NOx par mètre cube d’air ambiant.

Vous allez voir que les réactions seront incrédules et que le lobby de l'automobile sera une nouvelle fois accusé de tricherie, tout ça tout ça. On prend les paris ?