Autonomy se rêve en événement international annuel sur le futur de la mobilité urbaine. La première édition avait eu lieu en 2016, en plein Mondial de l'Automobile (sans doute un hasard), avec 13 000 visiteurs. La seconde est calée du 19 au 21 octobre, pendant que se déroulera le salon Equip Auto (la faute à pas de chance). Si l'on en croit les organisateurs, "des centaines de start-ups qui germent dans le Grand Paris" et "toutes les pointures du monde du transport" se pressent chaque année aux portes de cette grande conférence internationale.
Qui sont ces grands acteurs ? Le communiqué" cite les noms de la SNCF, la RATP, Transdev, Alstom, Airbus… Avec une objectivité qui force le respect, Autonomy décrit Paris comme "la ville la mieux desservie par les transports en commun au monde, avec 100 % de sa population située à moins d’un kilomètre d’une station"(d’après l’Institute for Transport and Development Policy). Il est rappelé que 303 stations de métro, cinq lignes de RER, des trains, bus, tramways, navettes fluviales, ainsi que des systèmes de partage de vélos (Vélib’), voitures (Autolib’, Zipcar), et scooters (Cityscoot) sont à la disposition des Franciliens. Un système qui "va encore être amélioré grâce à l’installation du Grand Paris Express, de nouvelles lignes de métro automatiques".
Il est aussi souligné qu'Anne Hidalgo, maire de Paris* et présidente du C40 Climate Leadership Group, fait de la mobilité urbaine une de ses priorités. La lutte contre la voiture serait un terme sans doute plus exact.
Pour en revenir à mon titre, je voulais vous citer ce passage, contenu dans un mail qui m'a été adressé. "À chaque époque son opportunité. Dans les années 1970, c'est San Francisco qui a su s'emparer de la révolution numérique. Grâce à la Silicon Valley, la Californie est devenue la sixième puissance économique mondiale (la France est neuvième). Si Paris s'est imposée comme capitale de la mode depuis le 19ème siècle, ne serait-il pas temps qu'elle s'attaque à une nouvelle mode ?".
Il est un peu audacieux de se rêver en Silicon Valley de la mobilité. Certes, Paris compte des start-up et il y a même des licornes (BlaBlaCar), mais qu'est-ce qui a été fait de si extraordinaire ? On pourrait citer Autolib', mais il apparaît quand même que le système arrive au bout de sa logique et qu'il marcherait sans doute mieux avec d'autres véhicules, plus évolués. N'oublions pas que la capitale s'intéresse aussi aux navettes autonomes. Mais, d'autres villes l'ont précédé.
Bref, tout ça pour dire qu'il y a du boulot.
*La mairie de Paris est partenaire.