Non seulement, c'est plus qu'en France (100 000 véhicules électriques), mais la part de marché par rapport au marché global est bien plus élevée. Le VE représente 18 % de PDM et l'hybride plug in 17 %. Soit, un cumulé de 35 %.
Comme le montre ce tableau, fourni par l'EAFO (European Alternative Fuels Observatory), la Norvège est clairement le leader de l'électromobilité en Europe, mais bon nombre de pays font bien mieux que nous en proportion. La France se situe au même niveau que la moyenne européenne avec 1,4 % des immats. Pas de quoi pavoiser.
Il est vrai que la Norvège dispense les VE de taxes à l'achat et de TVA. Mais, c'est plus par l'usage que les avantages se font sentir avec la gratuité des parkings et des péages et la possibilité d'emprunter des voies de bus. Voici un de ces parkings réservés aux véhicules électriques à Oslo.
Pour être honnête, on a croisé vraiment beaucoup de véhicules électriques. Dans l'ordre, des Tesla (S et X), des Nissan Leaf, des BMW i3, des Renault ZOE et quelques Peugeot Ion. C'est moins le cas en zone rurale, mais il y a objectivement beaucoup de VE qui empruntent l'autoroute et qui circulent en ville, en particulier à Oslo.
On a eu droit à une présentation de la Norsk Elbilforening, qui est l'équivalent de l'Avere en France. Cette association nous a fait part de sa vision pour 2020. Elle prédit un grand avenir au VE en Norvège, en particulier grâce à l'engagement pris au parlement de bannir les moteurs thermiques à partir de 2025. Toutefois, ce n'est qu'un objectif. Il n'y a rien de contraignant à ce stade.
J'ai posé à cet expert la question du véhicule à hydrogène. Il m'a indiqué que cet aspect de la mobilité électrique devrait être pris en compte. Il ne faut pas oublier que la Norvège, qui profite de la manne pétrolière pour préparer la transition énergétique, a mis en place des stations H2, tout comme en Suède et au Danemark. La Toyota Mirai est d'ailleurs vendue dans ce pays.
