Alors que la France regarde toujours avec dédain la montée en puissance de la voiture à hydrogène, en pointant du doigt le manque d'infrastructures, les constructeurs japonais s'attaquent justement au problème. Toyota a réussi à convaincre Honda et Nissan de s'associer à un projet de soutien au développement d’une infrastructure de distribution d’hydrogène au Japon. Les marques vont prendre en charge une partie des dépenses d’exploitation de ces stations et veilleront à aider les industriels qui relèveront le défi pour créer un réseau et contribuer ainsi à l'utilisation au quotidien des véhicules alimentés par une pile à combustible.
Annoncé initialement le 12 février dernier, ce projet est mené parallèlement à l’aide gouvernementale japonaise aux stations d’hydrogène*. L'aide financière passera par l’intermédiaire de l’HySUT (Research Association of Hydrogen Supply/Utilization Technology, l’association de recherche sur les technologies d’approvisionnement et d’utilisation de l’hydrogène), qui met actuellement sur pied un projet destiné à stimuler la demande des voitures à hydrogène.
L'élaboration d'un réseau de stations est vital pour Toyota, qui a lancé sa Mirai en décembre dernier. Mais, Honda prévoit aussi un lancement en 2016. Et quoi qu'en dise Carlos Ghosn, Nissan a pour objectif de sortir un véhicule à hydrogène en 2017.
*et qui fait partie de la road map stratégique annoncée en juin 2014.