La récente décision de la France d’exclure les Diesel Euro 6 de la catégorie 1 de son éco-vignette a véritablement heurté l’industrie automobile européenne. D’autant que le message envoyé par le gouvernement français commence à se propager comme une traînée de poudre. Ainsi, le Royaume-Uni désigne à son tour les véhicules Diesel comme principaux coupables de la mauvaise qualité de l’air dans le pays et réfléchit à leur éradication. Avant que cela ne se transforme en un rejet radical du Diesel en Europe, la filière auto a décidé de prendre la parole.
En début de mois, le CCFA était revenu à la charge contre le gouvernement qui ne veut pas intégrer le diesel propre* dans la catégorie 1 des véhicules les plus vertueux, dans son système de certificats pour la qualité de l’air. Pour la chambre syndicale des constructeurs français, ne pas mettre sur un même pied d’égalité l’essence et le diesel en Euro 6 présente le « risque d’une réaction en chaîne sur le marché et le parc automobile », avec des « effets économiques significatifs pour les constructeurs ». Le CCFA craint que cela ne porte « atteinte à la réputation d'excellence sur la technologie diesel des constructeurs français sur le marché français et sur les marchés internationaux croissants du diesel », ainsi qu’une « perte sèche de parts de marché, en France, sur les véhicules particuliers ». Les constructeurs français risquent ainsi de se retrouver pénalisés en matière de performance CO2 (des centaines de millions d’€ de pénalités financières pour non atteinte des objectifs du règlement européen). Un contrecoup qui n’est pas anodin.
*Le CCFA estime en effet que le diesel Euro 6 et +, en cumul sur le parc d’ici 2030, sera en mesure de générer une économie de 40Mt de CO2 pour la planète. Et, par son efficacité énergétique, une économie de 20 Mds€ pour les clients.
Deux liens utiles:
http://fr.slideshare.net/PSA_Peugeot_Citroen/ides-reues-sur-le-diesel
http://www.bosch.fr/fr/fr/newsroom_7/news_7/news-detail-page_70337.php