J'avais déjà évoqué sur ce blog la démarche d'Audi, qui consiste à utiliser les ressources renouvelables pour produire du carburant. L'un des projets et de produire des carburants à partir du soleil, du CO2 et de l’eau dans le cadre d'un partenariat avec Joule aux USA. La nouveauté vient d'un partenariat, conclu avec Global Bioenergies* pour développer la production biologique d’isooctane : une essence haute performance et synthétique, obtenue à partir d’isobutène.
De quoi s'agit-il ? C'est une molécule aux applications multiples. L’une de ces applications conduit à l’isooctane, le carburant de référence pour les moteurs à essence (indice d’octane de 100). C'est un carburant « drop-in », qui peut être mélangé aux carburants fossiles sans limite de proportion (contrairement à l'éthanol ou l’isobutanol par exemple).
Audi est prêt à investir dans cette solution, sous réserve du respect de trois paramètres clé :
- la qualité du carburant pour assurer une compatibilité optimale avec ses moteurs à haute performance,
- l’empreinte environnementale notamment au regard des émissions de CO2
- la nécessité d’utiliser des ressources qui n’entrent pas en compétition avec la production alimentaire.
L’accord prévoit également la possibilité pour Audi d’acquérir, durant ce partenariat d’une durée de deux ans, des actions Global Bioenergies correspondant à moins de 2% de son capital.
*Basée à Paris, Global Bioenergies est l’une des rares sociétés au monde et la seule en Europe à développer un procédé de conversion de ressources renouvelables en hydrocarbures par fermentation. La société s’est focalisée dans un premier temps sur la fabrication biologique d’isobutène, une des plus importantes briques élémentaires de la pétrochimie qui peut être convertie en carburants, plastiques, verre organique et élastomères.