Actuellement, 30 000 automobiles empruntent quotidiennement l’A31 dans chaque sens, avec un seul conducteur à bord dans 85 % des véhicules. L'idée est donc qu'à partir de parcs relais à haut niveau de services et de sites d’autopartage urbains, les travailleurs frontaliers utilisent en covoiturage un service de véhicules électriques. Par exemple, les conducteurs de 3 à 4 véhicules thermiques se regroupant sur un parc relais, repartiront vers le Luxembourg avec 1 seul véhicule électrique. Une étude exploratoire conduite en 2012 a montré un potentiel de plus de 3 400 travailleurs frontaliers pouvant être concernés par ce service. Un Appel à Manifestation d’Intérêt lancé en juillet 2012 a permis d’identifier plusieurs emprises foncières publiques pouvant accueillir des grands parcs relais hors agglomération, ainsi que des groupements d’entreprises à même d’exploiter un futur service d’autopartage de véhicules électriques.
Le marché de DSP (délégation de service public) doit être lancé au printemps 2014, la signature du contrat de délégation intervenant à la fin de cette même année et un démarrage opérationnel étant prévu début 2015. A l’horizon 2018 /2019, ce sont plus de 1 000 véhicules électriques qui devraient être mis en circulation dans le cadre de ce projet.
Au-delà ce de projet innovant, la Moselle a aussi intégré à la fin 2010 le projet transfrontalier CROME (CROss-border Mobility for Electric vehicles), qui rassemble Renault, PSA Peugeot Citroën, Schneider Electric, Daimler, Porsche, Bosch et Siemens, ainsi que les énergéticiens (EDF et EnBW. Dans ce projet, le CG57 est associé avec la Région Alsace et la Communauté Urbaine de Strasbourg, ainsi qu'avec les représentants des ministères français et allemands concernés. Crome vise à standardiser les infrastructures de recharge avec un système d’information commun permettant les opérations de géo-localisation, de réservation et de facturation de chaque côté de la frontière. Le Conseil Général de la Moselle a déployé une flotte de 30 smart ED** (fabriquée à Hambach), ainsi que des bornes de recharge, lentes (6 à 8 heures de charge), accélérées (1 à 2 heures de charge) et rapides (20 à 30 mn de charge), accessibles aux usagers français et allemands. A ce jour, plus de 20 bornes ont été déployées, plus particulièrement au nord et dans l’est de la Moselle. Le projet s’achève fin 2013, mais les partenaires français ont demandé une prorogation à fin 2014.
Par ailleurs, dans le cadre du projet Elec’tra, le Conseil Général de la Moselle a mis en œuvre une coopération transfrontalière avec les territoires voisins que sont le Luxembourg, la Sarre et la Rhénanie-Palatinat. Là aussi, l’objectif du projet est de développer un concept transfrontalier de mobilité pour la réduction des déplacements individuels des navetteurs dans la Grande Région, en privilégiant des solutions d’électromobilité complémentaires des transports en commun. Le travail des partenaires s’articule autour de 3 actions : la définition du concept de mobilité reposant sur des véhicules électriques, le dimensionnement des plateformes d’accueil des services de mobilité électrique en complément des transports en commun, le développement d’une stratégie de gestion des plateformes d’électromobilité interopérables sur le territoire de la Grande région. Les travaux, démarrés en avril 2012 et s’achevant en octobre 2014, donneront lieu à la rédaction d’un cahier de préconisations devant servir à la mise en œuvre de futures opérations de mobilité électrique transfrontalières.
*Pour la première fois, et jusqu'au 7 octobre, un salon permettra au grand public de découvrir à Metz, dans un espace de 3 000 m2, de nombreux véhicules 100 % électriques et rechargeables plug-in, ainsi que des vélos à assistance électrique (à tester sur pistes d'essais). Des animations de sensibilisation à l'éco-mobilité seront proposées, avec des jeux sous forme de questionnaires et de nombreux lots à gagner.
**Les véhicules utilisés actuellement sont remplacés progressivement par ceux de 3ème génération, moins chers et plus performants. Le coût total de la location passera à cette occasion de 840 € à 390 € par mois pour les utilisateurs, l’aide financière du Conseil Général se trouvant réduite dans les mêmes proportions.