Encore une actu qui va énerver les détracteurs de l'hydrogène.. Le tout premier Contrat du comité stratégique de la filière "Industries des nouveaux systèmes énergétiques" a été signé mercredi dernier. Et justement, l'un des axes consiste à "dynamiser le déploiement des technologies matures et soutenir l’innovation des technologies d’avenir de production et de stockage d’hydrogène décarboné".La signature de ce contrat a été perçu par la filière H2 comme un signe que le plan initié sous Nicolas Hulot se poursuit.
Même si les moyens ne sont pas au rendez-vous (effet Gilets Jaunes, budget du plan batteries ?), un certain nombre de signaux ont été envoyés aux industriels du secteur, avec une prise en compte de l'hydrogène dans la PPE (programmation pluriannuelle de l'énergie), l'organisation de deux appels à projets par l'ADEME sur le thème de l'hydrogène (industrie et écosystèmes de mobilité) et plus récemment donc ce contrat de filière.
Et tout cela, un an presque jour pour jour, suite à la présentation du plan Hulot.
Le document du CSF a été paraphé par François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire ; Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances ; Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire ; et Isabelle Kocher, présidente du Comité stratégique de filière (CSF). Dans les signataires, on peut citer également la Plateforme automobile (PFA), les groupes Michelin, Faurecia et Plastic Omnium, les sociétés Safra et Atawey, McPhy, ainsi que pour le secteur de l'énergie le groupe Engie et la société Hynamics (Groupe EDF). Il y avait également l’AFHYPAC (Association Française pour l’Hydrogène et les Piles à Combustible).
Alors que la mobilité hydrogène se développe, sous l'action conjuguée des régions et des villes (bus, stations, achats de véhicules), ce contrat de filière est un encouragement de l'Etat. Il s'agit maintenant de faciliter le déploiement de la filière hydrogène, en agissant sur les freins à lever, les leviers à mettre en place par les différentes parties prenantes, mais aussi d'avoir des engagements concrets des acteurs français de l’hydrogène. En tout cas, la filière H2 a sa place au même titre que l'éolien, la méthanisation et bien sûr la batterie pour favoriser la transition énergétique.