Alors que les articles négatifs sur le Diesel et la pollution de l'air se multiplient, avec des experts qui savent vraiment tout du sujet (tels le PDG d'Arianespace qui signe une tribune dans les Echos sur l'adieu au Diesel, là on touche le fond de la piscine, qu'en dit le patron de Nutella, voire celui de Justin Bridou ?), il y a pendant ce temps quelques entreprises qui essaient de faire entendre une autre musique. Une autre version que le lavage de cerveau officiel qui a décrété que la mobilité électrique c'était l'avenir. Et lors d'un récent débat, organisé par la FIEV, les participants ont découvert alors Technologies et Mobilité.
Anciennement dénommé Diesel 21, ce groupe qui réunit Bosch, Delphi, BASF et Umicore, a décidé de changer de nom. A la place, c'est un groupe qui se présente comme l'union des équipementiers automobiles engagés dans la transition énergétique.
Pour ceux qui l'ignoreraient, les équipementiers, ce sont ceux qui font plus de 80 % d'une voiture.
Bon, là je vous voir venir : vous allez protester, en parlant d'une insupportable initiative du lobby automobile, acoquiné avec les pétroliers. Sauf que lors de ce débat, il y avait une ONG (Réseau Action Climat) et surtout l'ancienne ministre de l'écologie Delphine Batho, aujourd'hui députée des Deux-Sèvres. Nous ne parlons pas d'un parlementaire qui aurait cédé au lobby, mais bien de quelqu'un qui, au lieu de le combattre de façon binaire, a cherché à comprendre. Et c'est ainsi qu'elle s'est retrouvée à signer en 2016 le rapport remarqué "Ecologie - automobile : une alliance française". Elle y présente 120 mesures pour faire de la France un leader de la mobilité de demain.
Et être leader, ce n'est pas forcément imposer la voiture électrique, comme veulent le faire certains politiques, dont ceux qui nous gouvernent. "Le véhicule électrique, c'est un problème potentiel pour la balance commerciale", selon Delphine Batho. Autoactu.com cite ainsi l'ancienne ministre : "Quand la moitié de la valeur ajoutée d’un véhicule électrique est dans la batterie et qu’on n’a pas d’industrie de la batterie en Europe. Il y a un problème. Si on veut être intelligent par rapport à l’exigence écologique il faut en faire une stratégie industrielle offensive c’est-à-dire qu’il faut se poser la question qui n’a pas été bien réfléchie dans le développement du photovoltaïque, qui n’a pas du tout été réfléchie en France sur la question du développement de l’éolien", a expliqué la députée.
Tout le problème est que les politiques n'ont pas conscience de tout cela. Et ils sont prêts à sabrer l'industrie automobile (dernier délire en date, Anne Hidalgo qui veut mettre fin au Diesel en 2024 et à l'essence en 2030), sans se rendre compte qu'on nage en plein délire).