Alors que le France Electrique Tour va s'élancer du 23 au 27 mai entre Paris et Cagnes-sur-Mer, avec uniquement des véhicules à batterie, le Vendée Energie Tour qui a lieu du 2 au 5 juin fait preuve de plus d'ouverture. Il accepte les véhicules au gaz et à l'hydrogène. Peut-être verrons nous un jour une Toyota Mirai, ou tout simplement une Kangoo H2 participer à ce genre d'événement. Dans un pays qui a choisi pendant longtemps de favoriser la seule voiture électrique, l'hydrogène est désormais mis en avant. Ségolène Royal vient de lancer un appel à projets pour des territoires hydrogène et de rendre public un rapport sur la filière hydrogène énergie.
Il existe en France toute une filière (on ne peut pas en dire autant pour l'électrique, surtout au niveau des batteries), qui a une expertise sur les piles et le stockage de l'hydrogène. La bonne nouvelle est que les constructeurs automobiles s'intéressent de nouveau à elle.
On a appris hier que PSA avait signé une convention de partenariat scientifique avec la région Bourgogne-Franche-Comté, qui est son fief historique. La convention en question évoque une collaboration sur le long terme avec des laboratoires de recherche universitaires régionaux sur les thèmes des technologies propres, du véhicule autonome et de l'usine du futur. Parmi les partenaires, on remarque la présence de l'Université de Technologie de Belfort Montbéliard (UTBM), qui est l'un des sites en pointe en France sur l'hydrogène. On peut donc en déduire que PSA souhaite renforcer ses compétences dans le domaine de la pile à combustible.
Rappelons que le groupe a étudié pendant des années ce type de propulsion, en coopérant notamment avec le CEA autour du projet GENEPAC pour développer une pile. Le groupe a par ailleurs développé plusieurs prototypes, le dernier en date étant la 307 CC Fisypac.
Le blocage est encore là, entretenu par certains "experts", mais aussi par des confrères journalistes qui ne connaissent pas le sujet et écrivent souvent n'importe quoi. Mais ça avance. Et les médias pourront justement (s'ils veulent bien faire cet effort) bénéficier d'un éclairage à Grenoble, les 29 et 30 juin prochain, lors des journées de l'hydrogène.