Le mat est surmonté de 6 caméras HD en mode 360. Elles sont d'une meilleure résolution et sont là pour capter tous les détails qui comptent pour faire une carte. Ce que l'on remarque juste en dessous, c'est un télémètre laser. Un appareil de marque Velodyne, comparable à celui que l'on trouve sur la Google Car.
Ce télémètre laser est capable de prendre 700 000 points 3D à la seconde. Voici ce que ça donne sur un plan graphique. Renforcé par deux autres scanners laser, le télémètre permet de reconstituer l'environnement autour de la route.
Les données sont stockées à l'intérieur de cet ordinateur. En une journée, ce que collecte un seul véhicule remplit déjà un bon disque dur.
A partir du nuage de points 3D, et des mesures (grâce à des capteurs qui permettent de localiser avec précision au véhicule), TomTom arrive ensuite à reconstituer un environnement simplifié. On y voit ici le détail des voies et des bordures, ainsi que les objets qui se trouvent sur le côté.
Cette image permet de mieux comprendre. A gauche : la réalité. A droite : ce que verront les futurs véhicules autonomes. TomTom est en fait en train de préparer les cartes HAD (Highly Autonomous Driving). Celle de la France est en cours d'élaboration.
Pour la petite histoire, ce sont des polonais qui font les campagnes de roulage en Europe. On m'a expliqué qu'ils étaient réputés pour leur expertise en matière d'informatique. Un centre d'excellence a donc été installé dans dans ce pays de l'Est, avec des ingénieurs.
Avec la montée en puissance des véhicules autonomes, TomTom estime avoir des solutions pour intéresser l'industrie automobile et concurrencer HERE. Le groupe Volkswagen et Bosch sont déjà des partenaires. En France, PSA et Renault sont aussi sur la liste des industriels qui pourraient utiliser ces cartes HAD sur leurs futurs modèles.
Tout cela résumé ici en vidéo.
