Alors qu’une rumeur évoque aux USA une association entre le constructeur et Alphabet pour fabriquer la prochaine génération de la Google Car, ce qui sera confirmé (ou pas) lors du CES, le géant de Detroit vient d'obtenir une licence pour tester sa Fusion autonome sur les routes de Californie. Voici la plaque* de ce véhicule, qui roule déjà depuis quelque temps dans le Michigan. Ford avance sur l'automatisation de la conduite, mais pas que.
Le constructeur a fait de la Californie sa base arrière. Il y a installé un labo de recherche à Palo Alto qui, depuis 2012, a vu ses effectifs passer de 15 à 100 chercheurs. La marque à l'ovale bleu a par ailleurs développé des partenariats avec des universités (Berkeley, Carnegie Mellon, Stanford). Au-delà de la seule question du véhicule autonome, avec les questions liées aux capteurs et à la fusion de données, le grand chantier est celui de la Smart Mobility. Ce terme englobe la connectivité et le traitement des données pour redéfinir le rapport entre le conducteur et le véhicule.
Pour info, Ford a déposé 6 000 brevets en 2015, dont pas mal sur le véhicule autonome et connecté, les objets connectés portables, l'aide à la navigation et le covoiturage.
Pour autant, tout ne se passe pas dans la Silicon Valley. Ford fait équipe avec l'éditeur de logiciels Pivotal, situé dans la province de l'Ontario, au Canada. Ce partenariat, qui s'applique aux véhicules connectés, permet au constructeur de développer plus rapidement des solutions, avec une agilité comparable à celle d'une start up. Au lieu de mettre plusieurs mois, les développeurs maison ne mettent que quelques jours à créer de nouveaux logiciels. Cela se traduit par de nouvelles applications de contrôle à distance par le smartphone, via le système SYNC. Ford arrive également à proposer des mises à jour logicielles sur ses véhicules.
*Les lettres signifient Go Further : aller plus loin.