lundi 7 décembre 2015

COP21 : la mobilité électrique à l'assaut du Grand Palais

Vendredi matin, je suis venu à l'inauguration de Solutions COP21, l'expo qui va durer jusqu'au 10 décembre dans le cadre prestigieux du Grand Palais. C'est un rendez-vous à ne pas manquer, car on y trouve une grande variété de technologies et de concepts. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de vous parler en plusieurs fois de ce que l'on peut voir à l'intérieur. On fera d'abord l'électrique, avant d'enchaîner sur l'hydrogène et les autres énergies.



En tout cas, c'était très compliqué hier pour accéder jusqu'à l'entrée (y compris pour les médias) en raisons de contrôles très stricts de sécurité. Certains ont patienté une heure et demie avant d'entrer, alors qu'ils étaient exposants...


Enfin bon, une fois à l'intérieur voici ce qui attend les visiteurs (l'expo est ouverte au public). Sous cette verrière magnifique, tout un parterre d'exposants montre son savoir-faire dans des domaines très variés. J'y ai vu des poules, du café équitable et bien entendu des solutions liées à la mobilité.


Comme on pouvait s'y attendre, l'Alliance Renault-Nissan marque le terrain de la mobilité électrique. On peut voir sur le stand la Leaf et la ZOE. Ce sont les deux modèles qui transportent les délégués de la COP21.


Et sur ce stand, on peut aussi voir les bornes de demain, qui feront du Vehicle to Grid.


Michelin présente pour sa part l'Eolab, le concept d'hybride rechargeable de Renault. Ou plus exactement son pneu, de type Tall and Narrow et qui préfigure les gommes des futurs modèles zéro émission.


Citroën rôde également sous la forme d'une 2CV électrifiée. L'association 4 roues pour un parapluie a monté le projet avec le soutien du constructeur. La vénérable grand-mère embarque des batteries lithium-phosphate de fer (8 kWh pour une autonomie de 80 km) et un moteur électrique asynchrone de 16 kW qui lui permet d'atteindre 110 km/h. Merci à Florent Dargnies, le Président de l'association qui a préparé ces données rien que pour moi.


Mais, il y a aussi d'autres constructeurs. Par exemple, Tesla. La Model S ne passe pas inaperçue dans l'enceinte du Grand Palais. Il y a d'ailleurs juste en face d'elle la Furtive e-GT d'Exagon Motors, une autre supercar électrique. J'y reviendrai la fois prochaine.


Venturi a aussi fait le déplacement pour la COP21. La firme monégasque met surtout l'accent sur son implication en Formule E (avec Jacques Villeneuve et Stéphane Sarrazin comme pilotes). On peut y voir aussi son véhicule de record de vitesse et un engin de la mission Antarctica.


Indirectement, Toyota est là avec l'i-Road, en service actuellement dans la ville de Grenoble. Cet engin électrique à 3 roues a beaucoup de succès.


Et puisque l'on parle de nouveaux concepts de mobilité, voici la navette électrique Cristal conçue par le groupe Lohr. C'est à la fois un véhicule individuel que l'on peut louer, via une application (avec identification du conducteur), mais aussi un mode de transport public. En attelant jusqu'à 4 navettes, on peut ainsi transporter 58 personnes. Et cette fois, c'est un chauffeur professionnel qui prend le volant.

Voir la vidéo.

Le projet Cristal, qui a été initié avec l'aide du pôle Véhicule du Futur, sera testé à Strasbourg.


Sous forme de miniature, on peut voir ici que la RATP s'intéresse aussi aux véhicules du dernier km. Il s'agit des Cycabs électriques et autonomes développés par l'INRIA dès les années 90 et distribués par Robosoft. C'est l'ancêtre lointain de la Google Car.


Au Grand Palais, on peut aussi voir des véhicules autonomes du futur. Voici par exemple l'Akka Link & Go, qui a roulé lors du Congrès sur les ITS de Bordeaux.


On reste dans la mobilité électrique et connectée, mais sur deux roues. Voici un étonnant vélo présenté par l'IFP et intégrant de la technologie Bosch. C'est un VAE qui, grâce à une liaison Bluetooth et l'application qui va bien, peut adapter l'assistance électrique en fonction du profil de la route, faire remonter des données sur l'état des pistes cyclables (trous, nids de poule) et même faire du monitoring (composants, charge de la batterie).


Je garde le meilleur pour la fin avec Gogoro. Cette start-up de Taiwan présente un concept de batteries interchangeables pour alimenter un scooter électrique. Le principe s'inspire de feu Better Place, avec des stations (Go Stations) qui permettent de déposer une batterie usée et d'en mettre une autre, en seulement 6 secondes.


Et voici à quoi ressemble un totem de charge. Demain, je reviendrai sur une application un peu analogue mais avec des cartouches d'hydrogène pour les scooters. On évoquera ça et pas mal d'autres sujets liés à cette forme d'énergie.

En attendant, voici le diaporama de la mobilité électrique à Solutions COP21.