Seul représentant de l'automobile à Viva Tech, Valeo n'accueille pas moins de 32 start up pour cette édition 2017. C'est dans la moyenne des grands groupes (40 pour ENGIE). De la montre connectée à la gestion de flottes, en passant par les plateformes de mise en relation en ligne entre conducteurs et réparateurs, tout un écosystème était représenté. Les start up ont été sélectionnées sur dossier (plus de 300 demandes). Certaines pourront sans doute continuer l'aventure.
Mon coup de coeur : des lunettes connectées et capables de détecter si un conducteur s’endort grâce à une mesure par infrarouge. Elles ont été développées par un ancien de chez Atoll. La société a pour nom Ellcie Healthy.
Autre trouvaille : Car Pay Diem, un système développé au Luxembourg qui permet de payer en ligne le carburant à la pompe sans descendre de la voiture et qui peut s’intégrer dans une application. C'est un peu comme chez Uber. Une fois qu'on a renseigné le compte avec une carte bancaire, tout devient transparent pour le conducteur.
J'ai eu la surprise d'être interpellé sur le stand de Valeo par la société Ellis Car, qui avait exposé pour la première fois à Equip Auto en 2015 dans l’espace pour les start up. A l'époque, j'avais accueilli Patrick Bibas sur le plateau TV. La jeune société a tapé dans l’œil de Valeo, qui l’a fait venir aussi au CES de Las Vegas il y a quelques mois. Ellis Car permet de mieux gérer les flottes, en réduisant les coûts de maintenance et en donnant des conseils de conduite.
Lors de ma visite, j'ai aussi repéré Hello Garage (intervention à domicile par réservation en ligne et paiement sur plateforme sécurisée), Autoaid (diagnostic préventif), Karbook et Whocanfixmycar (plateformes de mise en relation entre conducteurs et garages).
Et Valeo dans tout ça ? Il continue d'avancer, notamment dans le domaine du véhicule autonome. A Viva Tech, l’équipementier français a annoncé avoir conclu un accord avec Cisco. En équipant les parkings d’une liaison Wi-Fi, ainsi que de capteurs vidéo et d’un système d’intelligence artificielle, ce géant américain va rendre possible le fait de guider une voiture autonome dans les méandres d’un sous-sol. L’intérêt ? Cela va permettre au conducteur de descendre de son véhicule, à l’entrée du parking, et de laisser la technologie faire le reste. Grâce au système Park4U, le véhicule (une BMW I3) peut ainsi chercher une place et se garer toute seule. Quand il en a besoin, le conducteur peut alors activer la clé électronique (InBlue) contenue dans son smartphone pour « réveiller » le véhicule et le faire remonter tout jusqu’à l’entrée du parking.
Le service a pour nom Cyber Valet Services. Il est appliqué à titre expérimental au parking Camille Desmoulins à Issy-les-Moulineaux, opéré par Indigo.
L'autre annonce est la création par Valeo à Paris du premier centre mondial de recherche consacré à l’intelligence artificielle et à l’apprentissage profond (deep learning) dans les applications automobiles.Il ouvrira d’ici la fin 2018 et accueillera une centaine de spécialistes du monde entier dans les domaines des algorithmes, infrastructures, processus d’apprentissage, validation et simulation en intelligence artificielle pour les applications automobiles.
Par ailleurs, toujours chez Valeo, les visiteurs peuvent aussi expérimenter la conduite autonome sur le périphérique parisien. Avec un casque de réalité virtuelle, ils peuvent s’installer à bord de la Golf autonome de l’équipementier et prendre place sur le siège du conducteur. Ils ont juste à profiter du spectacle d’un véhicule qui tient compte du trafic et peut changer de file sans que personne ne touche le volant. Et puis, un rappel : en extérieur, les visiteurs peuvent aussi tester la navette autonome de Navya (dont Valeo est actionnaire et partenaire technique).
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