Hier soir, je suis passé dans le JT de 20 h de TF1. Dans le cadre d'un sujet sur la 5 G, on m'a demandé mon avis d'expert sur l'apport de ce nouveau standard de téléphonie pour la voiture autonome. Il est vrai que la connectivité sera essentielle pour le futur véhicule sans conducteur, en particulier dans le cadre des liaisons Car2X et pour aller chercher des informations dans le cloud.
J'ai donné sur TF1 l'exemple des alertes liées aux zones de verglas, rendues possible avec la 4G et qui se pratiquent d'ailleurs avec Volvo en Scandinavie. Mais, il y a d'autres applications en vue.
Avec la 5 G, qui réduit le temps de latence à l'échelle de la milliseconde, les véhicules pourront être prévenus instantanément en cas de carambolage. Dès lors que le dialogue entre véhicules et avec l'infrastructure sera déployé, les échanges de données pourront signaler à tous les véhicules concernés les risques de congestion et de coupure de voie. Quand une voiture déclenchera un freinage d'urgence, un code lié à cette action sera instantanément transmis à celle qui suit, et qui pourra donc freiner en même temps. La 5G garantira un délai ultra court pour l'acheminement des informations.
Un autre apport, et non des moindres, concerne la mise à jour des cartes (déjà applique pour le GPS chez Audi et BMW en 4G). Avec un débit pouvant atteindre 1 gigabit/s, la 5G permettra de faire évoluer en permanence les cartes HD (bien plus détaillés et plus lourdes à stocker) et de tenir compte d'évolutions du réseau routier. On peut imaginer aussi qu'elle permettra de systématiser la mise à jour des logiciels de bord.
S'il ne fallait retenir qu'une chose, la 5G va aider à concrétiser la mise en réseau des voitures, autonomes ou non, et à les enrichir de données en temps réel pour aider le cerveau électronique de bord à prendre les meilleures décisions.