samedi 11 février 2017

2017 : une année capitale pour ramener la confiance... ou pas

2017 est une année de changement selon l’ACEA (association des constructeurs européens). Elle marque effectivement l’entrée en vigueur de deux importantes législations sur les tests d’émissions : un test amélioré de mesure d’émissions de gaz carbonique des voitures effectué en laboratoire (WLTP), et la première étape d’un nouveau test de mesure d’émissions de polluants en conditions réelles de conduite (RDE). "Les tests WLTP et RDE sont essentiels pour regagner la confiance des consommateurs", affirme Dieter Zetsche, patron de Daimler et Président de l’ACEA.

En France, le groupe PSA s’est engagé à respecter dès cette année, et avec 3 ans d’avance, la valeur limite réglementaire du facteur de conformité du RDE (real driving emissions) applicable en 2020 dans le cadre de la future norme. Par ailleurs, PSA est le seul constructeur au monde à avoir initié une démarche de totale transparence sur les consommations et émissions de CO2 de ses modèles en usage réel. Il a défini un protocole de mesures défini avec deux ONG et un organisme de certification. Plus de 50 modèles ont été mesurés et 35 000 km d’essais réalisés. Cette opération de transparence sera étendue aux émissions de NOX dès cette année.

Pourtant, le constructeur français voit son nom s'ajouter sur la liste des constructeurs accusés de tricher dans le cadre du Dieselgate. La DGCCRF a indiqué avoir transmis à la justice ses conclusions sur les tests réalisés sur les véhicules de PSA par les organismes UTAC et IFPEN, ainsi que sur l’analyse de documents saisis au cours d’une perquisition dans les locaux du constructeur et sur l’audition de représentants de l’entreprise.

Dans un communiqué, PSA dit prendre note de la décision de la DGCCRF, mais se déclare surpris de cette décision. Le groupe affirme qu’il respecte les réglementations dans tous les pays où il opère, que ses véhicules n’ont jamais été équipés de logiciel ou de dispositif permettant de détecter un test de conformité et d’activer un dispositif de traitement des polluants qui serait inactif en usage client, et enfin que les résultats des tests menés par les différentes autorités en Europe et en France ont confirmé la conformité aux tests réglementaires.

Renault fait aussi l'objet d'une enquête en France. Plusieurs constructeurs ont fait l'objet de soupçons. Il serait temps qu'une règle claire soit édictée et que tout le monde s'y tienne.