je suis généralement réticent à publier ce genre d'études, souvent décevantes et qui n'apportent pas grand chose au débat. Et j'ai d'autant plus hésité que l'auteur, Dekra (le leader mondial du contrôle technique*), a trouvé le moyen de publier cette semaine une étude 2016 sur la sécurité routière avec des chiffres... de 2014 et 2015. Mais, j'ai décidé malgré tout de partager avec vous ces résultats, en dissociant la connectivité et l'automatisation.
Selon ce sondage, réalisé auprès d'un millier de personnes, 64 % des français préféreraient acheter une voiture connectée, notamment les plus jeunes (18-24 ans), à 74 %. Ils y voient des avantages, principalement au niveau du divertissement. Mais, ce n'est pas ce qu'ils recherchent le plus, paradoxalement.
Seulement 28 % des personnes souhaiteraient disposer du Wi-Fi, 20 % d’un système audio perfectionné et 12 % d’un assistant à commande vocale. Les chiffres sont plus importants auprès des 18-24 ans et des personnes ayant des enfants de moins de 18 ans, qui se prononcent respectivement à 40 et 31 % pour le Wi-Fi).
Les équipements jugés les plus utiles sont le GPS, l'appel d'urgence et tout ce qui contribue à la sécurité (même si on quitte le champ de la voiture connectée). Le prix d'achat est un premier obstacle (sauf pour les jeunes qui y trouvent plus d'intérêt). Plus surprenant : les français ont peur que ces équipements ne tombent en panne.
En ce qui concerne la voiture autonome, la technologie est bien identifiée par les français puisque 80 % en ont déjà entendu parler et près de la moitié (43 %) savent très bien ce dont il s’agit, dont 56 % d’hommes contre 41 % de femmes. Ces dernières s'y intéressent clairement moins.
A ce stade, le problème reste celui de la confiance. Plus de la moitié des français sondés (58 %) déclare ne pas encore être prêt à tenter l'expérience à bord de l'un de ces véhicules, dont un quart (26 %) estime ne pas du tout être prêt. C'est particulièrement vrai pour les femmes (65 %) et les personnes âgées de 50 ans et plus (60 % pour les 50-64 ans, 64 % pour les 65 ans et +).
Autre point qui ramène au contrôle technique (c'était un peu l'objectif recherché...). Selon les français, ces voitures pourraient susciter des contraintes plus importantes en termes d’entretien. 68 % estiment qu’elles devront être plus souvent entretenues et contrôlées qu’un véhicule standard. Seuls 3 % des français jugent que les véhicules autonomes nécessiteront moins d’entretien.
*Quel rapport me direz-vous ? En voilà une bonne question.