A ce propos, Valeo nous a appris que l'électronique embarquée représentait aujourd'hui 40 % du prix d'une voiture. Une proportion qui va monter à 55 % d'ici 2020. Il faut dire que l'électronique est partout aujourd'hui, du moteur au phare, en passant par la direction.
Il a été beaucoup question de la voiture autonome. Ce domaine a fait l'objet de nombreux exposés, avec notamment des interventions de PSA, Valeo et ZF TRW. Le congrès a permis aussi de faire le point sur le plan NFI sur le véhicule autonome, qu'a présenté Jean-François Sencerin de Renault. Les acteurs français ont déjà accumulé pas mal de km d'essais et ont bien des projets, pas seulement d'ailleurs dans l'automobile.
Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est la possibilité d'intégrer des modèles réels dans des tests de simulation virtuelle, comme chez IPG Automotive. C'est un levier pour réduire les délais et multiplier les essais pour le développement par exemple d'aides à la conduite dans le cadre d'EuroNCAP.
Il a été question aussi des cartes HD pour la voiture autonome. HERE et TomTom y travaillent. Valeo a montré comment on pouvait "matcher" ce que voient les capteurs (avec la détection des glissières et des bordures) avec les cartes en haute définition.
J'ai été intéressé aussi par un expos de Velodyne. Le fournisseur du LIDAR de la Google Car travaille sur des capteurs plus petits et moins chers. Le responsable pour l'Europe a expliqué que la technologie permet de faire une carte 3D en temps réel et donc d'apporter une aide à la navigation.
L'un des enjeux, c'est aussi la donnée. A ce propos, HERE annonce un véritable déluge de data, qui seront analysées pour proposer le meilleur itinéraire possible et proposer des services (parking, trafic....). L'éditeur de cartes a aussi expliqué comment les voitures connectées (et pour commencer celles d'Audi, BMW et Mercedes, ses actionnaires) allaient contribuer à la mise à jour des cartes et aux infos routières.
Parmi les acteurs en pointe, il faut citer Nvidia. Grâce à la puissance de ses cartes graphiques, de ses puces, mais aussi de son expertise en termes de logiciel et d'intelligence artificielle, la société américaine est déjà partenaire de la plupart des marques qui travaillent sur la voiture autonome, y compris les nouveaux entrants comme Baidu et Nutonomy.
Sur la partie connectivité, ce n'est pas Apple ou Google qu'il faut attendre, mais Huawei. Ce géant chinois a fait une présentation très intéressante sur la 5 G. Il a un bureau en Europe, à Munich.
Autre profil à suivre : LG. Le groupe coréen est déjà très présent dans l'automobile et apporte beaucoup de solutions (écrans, connectivité, moteur électrique, batteries). Il est notamment très présent sur la Chevrolet Bolt (Opel Ampera-e en Europe).
Sur l'électrification, il a été question du 48 volt. Continental pense que cette solution peut contribuer à réduire les émissions de CO2, notamment quand les composants sont reliés à la voiture connectée pour optimiser la récupération d'énergie.
Mais, les acteurs de l'automobile anticipent surtout les progrès dans les batteries. Il est vrai que plusieurs constructeurs annoncent des modèles à 500 km d'autonomie dans les années à venir. Si le temps de recharge reste le talon d'Achille de la voiture électrique, d'aucuns pensent que des super chargeurs de 350 kW pourraient demain réduire sensiblement ce temps. Ces points de charge seraient a priori déployés sur l'autoroute.
Voilà quelques uns des points qui ont été abordés au CESA. Voir le diaporama sur cet événement.
