Trois ans après avoir fait le buzz au salon de Tokyo, la Blade Glider fait de nouveau l'événement, dans le cadre des JO de Rio. Nissan, qui est partenaire de l'événement, à travers sa filiale brésilienne, a choisi les Jeux Olympiques pour dévoiler la version roulante de ce concept sportif et électrique. Ne vous attendez pas à la croiser dans les deux ou trois ans qui viennent : la Blade Glider reste un véhicule expérimental qui n'aura sans doute pas de suite en série. Mais, c'est l'occasion pour Nissan de reprendre la main en matière de communication sur le zéro émission.
Ces derniers temps, les projecteurs étaient plutôt sur Tesla. Et en matière d'électrique, on a plus entendu parler des projets de Daimler et de VW que de Renault-Nissan. Rio permet donc de faire un coup de com', avec deux véhicules : la Blade Glider en version roulante et un Van avec une pile à combustible alimentée par du bio éthanol (une solution très ben adaptée au Brésil). Je reparlerai de ce concept demain. Mais, détaillons un peu plus la sportive à trois places.
C'est Ségolène Royal qui va être contente. Comme sur feu les Mia, le conducteur s’installe au centre, tout à l’avant de ce véhicule à la silhouette en forme de flèche. Les deux passagers sont répartis derrière le conducteur, de part et d’autre de l’habitacle. Cette disposition leur permet au passage de bénéficier d’un bel espace aux jambes. Le pare-brise est une véritable bulle qui se prolonge autour de la voiture, de façon à offrir une vue panoramique à tous les occupants
Si la forme du véhicule vous rappelle quelque chose, c'est un peu celle de la DeltaWing, un prototype auquel Nissan s'est associé aux 24 h du Mans.
En ce qui concerne le pilote, des palettes au volant permettent de contrôler les différentes fonctions du véhicule, en complément d’un écran sophistiqué affichant des informations sur la vitesse, le niveau de couple disponible, le mode de régénération ou le niveau de charge de la batterie. A noter que deux moniteurs encadrent l’écran principal et diffusent les images filmées par des caméras intégrées au niveau des roues avant, qui surveillent les côtés et l’arrière du véhicule. Nissan élimine ainsi les rétroviseurs. Cela a déjà été fait par Audi aux 24 h du Mans et cette solution a déjà été montrée par des équipementiers comme Continental et Valeo.
Sur le plan technique, l’alimentation est fournie par une batterie et une motorisation 100 % électriques. Pour celles-ci, Nissan s’est associé à Williams Advanced Engineering. La vitesse maximale dépasse les 190 km/h, avec une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes (pas mal, mais c'est moins bien que Tesla). Les roues arrière sont propulsées par deux moteurs électriques un pour chaque roue.
La puissance globale est de 200 kW (268 ch) pour un poids de 1300 kg, avec un couple de 707 Nm.
Le prototype dispose également d’un système de vectorisation de couple (Torque Vectoring System), pour assurer plus de maniabilité. En cas de sous-virage, cette technologie permet de fournir un couple supplémentaire aux roues extérieures et de gagner en stabilité. Une technologie déjà présente sur le Juke (versions All-Mode 4x4-i). Le système propose trois réglages allant jusqu’à un mode « drift ».
Nissan annonce la présence d'une batterie lithium-ion haute performance de 220 kW (pour quelle capacité et autonomie ?), constituée de cinq modules. La batterie et les moteurs bénéficient d’un système de refroidissement spécialement conçu.
Cela donne une indication sur ce que prépare Nissan, en vue d'une éventuelle sportive électrique pour la route, ou pour un véhicule destiné à la piste.
Deux exemplaires de la Nissan BladeGlider sont présentés à Rio de Janeiro pendant les Jeux. L’un est exposé au cœur du Parc Olympique, le second réalisera des essais dynamiques pour les médias et les VIP.
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