Alors que des écervelés essaient d'attraper des Pokemon en conduisant, un équipementier estime que le jeu vidéo pourrait devenir un facteur de sécurité... dès lors qu'il est pratiqué dans une voiture autonome. Cette hypothèse a été formulée par Alexander Klotz, le responsable de la R&D pour la division intérieurs de Continental. Il en a parlé lors d'une table ronde au congrès Gamescom, l'événement de référence dans ce domaine, qui se tenait récemment à Cologne.
Pour ceux qui lisent régulièrement ce blog, et qui savent donc que la technologie évolue très vite, il est clair que la priorité de l'industrie automobile est d'assurer la transition entre la conduite automatisée et le retour à la conduite manuelle. Si le conducteur pique un petit roupillon ou se plonge dans la lecture d'un bouquin, la reprise de commandes va poser quelques difficultés. S'il était en train de jouer, on peut au contraire estimer que ses sens étaient en éveil et qu'il a exercé un certain niveau de concentration.
La réflexion de Continental est à deux niveaux. D'abord, il convient d'autoriser le jeu que si le véhicule a pris la main sur le volant. Ensuite, l'idéal serait que le jeu en question soit intégré au véhicule. On pourrait par exemple imaginer une coopération avec un acteur du secteur, de façon à ce que le pare-brise reproduise l'écran d'un jeu. Autre alternative : par un effet de "mirroring", comme on le fait avec les applications des smartphones, le jeu pourrait donc s'interfacer avec l'intérieur du véhicule.
La tâche des designers sera de faire en sorte que le conducteur reste éveillé et garde son attention à travers le pare-brise, plutôt que de se pencher sur son smartphone.
Le cockpit des futurs véhicules pourrait donc s'enrichir de procédés tels que la réalité augmentée, les hologrammes et des effets sonores pour être aussi attractif qu'une console.