vendredi 5 février 2016

Toyota Mirai : le futur c'est maintenant

Oui, je le confesse : je n'avais pas encore eu l'occasion de prendre le volant de la Mirai. Le monde est ainsi fait que ceux qui écrivent sur le sujet ne sont pas forcément invités aux essais de voiture à hydrogène (alors que ceux qui ne s'y intéressent pas et n'en voient pas l'intérêt sont en tête de liste). Et même pire : de soi-disant blogs spécialisés sont même mieux traités que les experts. Enfin bon, le congrès Hyvolution que j'animais en partie - et au sein duquel j'ai reçu le patron de la recherche pour l'Europe de Toyota, Gerald Killmann, m'a permis de faire enfin cet essai.

Bien que je sois journaliste automobile depuis plus de 25 ans, on m'a demandé si je savais conduire une voiture à boîte automatique. Un début prometteur...


Une fois que j'ai décliné mon pédigrée*, les choses sérieuses ont pu commencer. Je n'étais pas vraiment en terrain inconnu et rien ne ressemble plus à un essai de véhicule à hydrogène qu'un essai de véhicule électrique. Il se passe exactement la même chose, à savoir : pas de bruit et pas d'émission (à part une goutte d'eau tous les 3 m). La seule différence notable est le sifflement qu'on entend à l'accélération, et qui vient du compresseur embarqué à bord de la voiture pour faire varier la pression.


La Mirai accélère moins fort qu'un véhicule électrique classique. Mais, elle reste suffisamment vive au démarrage pour surprendre un véhicule thermique. Ce n'est pas une bête à feu rouge. Le parti pris est celui du confort, avec un véhicule où le silence prédomine.

Sur la route, on a croisé une camionnette pour les tests antipollution au bois de Vincennes. Cela aurait été drôle s'il nous avait arrêtés.


Au niveau de l'interface homme-machine, la Mirai offre pas mal de possibilités. On peut modifier à l'envi les affichages et faire défiler beaucoup de données (conso, moyenne, stats).


Pour l'anecdote, Toyota a fait l'impasse sur le chauffage (trop énergivore). Pour se réchauffer, il suffit d'activer les sièges chauffants, à l'avant comme à l'arrière.


Au final, une prise en main (trop) courte mais instructive.

Voir les photos.


 La Mirai n'arrivera pas en concession chez nous avant 2017 ou 2018, mais des premiers exemplaires seront mis en circulation dès cette année à Paris chez des partenaires publics et privés. Une annonce faite en exclu par Toyota France, à l'occasion du congrès Hyvolution.

*Avec quelques essais de voiture à hydrogène au compteur, dont le prototype de Toyota sur base de SUV. Accessoirement, j'ai réalisé pour l'OVE un ouvrage sur la voiture à hydrogène, que feraient mieux de lire ceux qui ne croient pas à cette technologie..