mardi 2 février 2016

L'énergie en 2040 : quels carburants pour demain ?

Comme chaque année, le géant pétrolier livre ses prévisions sur la demande en énergie à l'horizon 2040. Sans grande surprise, et cela va décevoir les blogs qui militent pour la voiture électrique, à cette date, le pétrole et le gaz naturel représenteront 60 % de la demande. Ce qui se va se passer, c'est que certains pays vont continuer à s'équiper en automobiles, notamment la Chine où le ratio va passer de 10 voitures pour 100 habitants à 30*. Mais la bonne nouvelle, si c'en est une, c'est que le parc va augmenter (+ 80 %), mais que ces véhicules plus nombreux en circulation vont parcourir plus de km (+ 80 %) du fait des progrès techniques.


La demande va même baisser dans les 32 pays de l'OCDE (- 5 % entre 2014 et 2040). En fait, il va y avoir un pic jusqu'en 2020, puis la demande en énergie pour les véhicules va décliner de 10 % jusqu'en 2040. A retenir qu'on produit aujourd'hui 95 millions de barils de pétrole par jour, de quoi alimenter une voiture pendant 100 milliards de miles, soit l'équivalent de 4 millions de fois le tour de la terre. Le pétrole représentera un tiers de la demande en énergie en 2040.

Alors, que trouvera-t-on à la pompe ? Pour Exxon, l'hybride est la meilleure solution pour réduire la consommation d'énergie (- 30 %) à un prix abordable. Leur part de marché devrait passer de 2 % en 2040 à 40 % en 2040. Plus étonnant, la part du diesel va augmenter. Elle devrait passer de 35 à 40 %. Le diesel sera utilisé dans les voitures pour consommer moins et restera dominant dans les véhicules lourds, du type camions.

L'autre carburant de référence sera le gaz naturel. Il ne pèse que 2 % dans le transport aujourd'hui, mais verra sa part augmenter à 5 % en 2040. Il sera proposé sous forme de gaz naturel compressé ou liquéfié. Il pourrait représenter 50 % de l'alimentation des poids-lourds en Chine et aux USA d'ici 25 ans.

Pour l'anecdote, nous serons plus de 9 milliards sur terre contre 7 aujourd'hui. Ce qui explique une augmentation prévisible de 25 % de l'énergie.

*Contre 57 dans les pays développés