Exit la NFI. Les 34 plans initiaux de la Nouvelle France Industrielle lancés en 2013 ont été regroupés en 9 solutions industrielles en mai dernier, et répondent désormais au nom générique d'Industrie du Futur. Parmi les nouvelles appellations thématiques, celle de la mobilité écologique rassemble les projets liés à la réduction de la consommation des véhicules (2 L/100 km), au véhicule électrique (dont la propulsion par une pile à hydrogène) et à l'infrastructure de charge, ainsi qu'au pilotage automatique.
Ce projet est animé par Florence Lambert (DG du CEA Liten), Gilles Le Borgne (Directeur de la R&D de PSA Peugeot Citroën), Gaspar Abelan Gascon (Directeur de la R&D de Renault), Carlos Ghosn (PDG de Renault) et Francis Vuibert (Préfet hors-cadre).
Leur feuille de route est de déployer 20 000 points de charge supplémentaires ouverts au public d’ici fin 2016, de réduire de 30 % les émissions en CO2 des véhicules neufs construits en France d’ici 2021, de créer 2 sites industriels en France d’ici 2017 pour la filière batterie et hydrogène et de créer de 8000 à 25000 emplois en France à l’horizon 2030 dans le secteur du stockage de l’énergie.
Mais, il y a aussi un calendrier plus immédiat. Et il a été plutôt bien suivi.
Ainsi, l'Etat a présenté en juin ses orientations stratégiques en matière de développement de la filière hydrogène énergie, suite à la mission
interministérielle conduite sur le sujet. Pendant l'été, il était prévu l'installation du 1er des 16 000 points de charge du projet de dimension nationale porté par le groupe Bolloré, ainsi que de premières expérimentations du véhicule autonome sur route ouverte (le cadre est prévu dans la loi sur la transition énergétique).
Et après ?
En octobre, ce sera le Congrès mondial sur les transports intelligents (ITS Bordeaux), avec notamment des démonstrations en matière de véhicules autonomes.
A l'automne, il est prévu le lancement d’un ou deux projet(s) phare(s) pour le développement des briques technologiques contribuant à l’objectif de la voiture pour tous consommant moins de 2L/100 km.
Avant la fin 2015, il est aussi prévu le lancement d’un projet industriel sur les modes de charge à l’horizon 2030 (notamment par induction), ainsi que le lancement de la construction d’une usine pour l’approvisionnement
en composants actifs pour des batteries de haute performance.
En résumé : la France y croit dans le domaine de la voiture autonome (on a des compétences, il est vrai). Et elle croit encore plus au véhicule électrique, n'ayant pas renoncé à jouer un rôle dans le domaine des batteries. Mais là, je m'avancerais moins.