Au cours d'un déplacement à Grenoble, et sur une thématique qui concernait d'ailleurs le zéro émission, j'en ai profité pour tester le véhicule de Toyota qui avait fait sensation au salon de Genève et qui est en circulation dans le cadre d'un service d'autopartage depuis octobre 2014. Il s'agit donc de l'i-Road, le curieux engin électrique à trois roues de Toyota. Un véritable OVNI de la mobilité qui nécessite une formation assez poussée.
Rendez-vous était donc pris avec une formatrice du service Citélib' à Grenoble. Sur une zone d'évolution, hors trafic et délimitée par des cônes, on passe une bonne vingtaine de minutes à faire l'apprentissage de ce drôle d'engin. Quand on s'installe à bord, on se croirait un peu au volant d'un Twizy. Il faut toutefois préciser qu'une voix de synthèse couine en permanence quand vous vous installez. Cela s'arrête quand vous tournez le volant vers la droite, afin de calibrer l'engin avant de partir avec.
Autre caractéristique : il y a un frein à main... à pied, comme sur les Mercedes.
Mais surtout, il n'y a que trois roues, et la roue arrière est directrice. Et ça, ça change tout. J'en reparlerai plus tard.
Pour avancer, se mettre au point mort ou reculer, c'est facile. Un sélecteur sur le côté gauche de la planche de bord permet de choisir le mode désiré.
Progressivement, on vous apprend les subtilités de l'engin, en faisant des boucles puis des slaloms et des manoeuvres de parking. L'i-Road se conduit à la fois comme un deux-roues (il penche dans les virages), un caddie de supermarché, une voiture tractant une remorque (pour les manoeuvres), ou un Fenwick pour ceux qui travaillent dans les entrepôts.
Ce qu'il faut retenir : il faut anticiper sur les virages et commencer à braquer avant pour passer l'arrière. Le fait d'avoir déjà roulé en moto aide car le véhicule penche quand même beaucoup (mais aucun risque de tomber, grâce à un système gyroscopique). Un bon point : quand vous freinez en virage, l'i-Road se redresse. La stabilité est appréciable.
Pour se garer, c'est en marche avant. Il est d'ailleurs recommandé de se parquer en épi. Pour sortir de la place, on passe la marche arrière et on tourne le volant pour pivoter.
Faute de temps, je n'ai pas pu rouler avec cet engin dans les rues de Grenoble. Mais, c'est vraiment une expérience à faire. Bien plus abouti qu'un Twizy (mais avec des défauts similaires, dont l'absence de clim' et un confort assez rudimentaire), l'i-Road est vraiment un choc culturel.
C'est peut-être d'ailleurs un peu too much avec une singularité qui se traduit par des couleurs flashy dans les modèles mis à disposition.
Les habitants de Grenoble ont d'ailleurs le choix. Ils peuvent opter pour l'engin électrique à trois roues ou pour l'e-Coms qui ressemble à une voiturette de golf et dispose de 4 roues.