Et pourtant, j’avais déjà été impressionné par mon premier galop d’essai au volant de la Tesla Model S, en 2013. Mais là, je dois dire qu’il y a un côté éminemment jouissif. Sans forcer, et avec une stabilité exemplaire, la berline électrique californienne vous catapulte en avant. On se croirait dans l’attraction Space Mountain, chez Disney. Sauf qu’il n’y a que vous dans le manège et que c’est vous qui êtes aux commandes. Et même quand on est deux, ça surprend. Le consultant Bertrand Rakoto (D3 Intelligence, auteur de chroniques sur le site Autoactu.com), qui est monté à bord – et qui aime les moteurs caractériels – en a été un peu soufflé lors d’accélérations sur l’A86.
Et encore, je n’ai pas eu droit à la P (comme Performance) 85 D qui élève la puissance à 700 ch (224 à l’avant, 476 à l’arrière) et abaisse le 0 à 100 km/h à 3,4 s. Une version encore plus musclée qui accélère encore plus fort que la Ferrari FF à 4 roues motrices et avec un moteur 12 cylindres de 660 ch (3,7s) et qui devance même la 458 Italia.
En tout cas, malgré quelques runs, je n’ai pas beaucoup fait descendre le niveau de la batterie. Elle était encore chargée à 83 %, après une cinquantaine de km. Ma consommation moyenne a été de 193 Wh par km, ce qui est tout à fait honorable. Il faut dire que je me repose beaucoup sur la récupération d’énergie pour freiner et que je pratique l’éco conduite au quotidien.
Bilan : la Model S Dual Motor est un missile qui permet de déposer au feu vert à peu près tout ce qui roule. Cette puissance est très pratique quand on a besoin de s’insérer dans le trafic, mais on est quand même tenté de rouler cool. Une zen attitude que peuvent comprendre ceux qui pratiquent les arts martiaux.
La prochaine fois, je reviendrai sur les aides à la conduite.
