Jouant le rôle d'un aiguillon en matière de sécurité active, l'association EuroNCAP vient de publier les résultats d'une étude réalisée en commun avec ANCAP, son homologue pour l'Australie. Elle conclut que les systèmes de freinage automatique contribuent à réduire de 38 % le risque d'accident. Voilà le genre d'information que j'aime lire mais dont ne parlent curieusement jamais (ou très peu) les médias français.
Et c'est d'autant plus dommage que les résultats sont meilleurs que prévus. Quand EuroNCAP a décidé d'intégrer ces systèmes dans sa grille de notation, elle estimait que l'AEB (Autonomous Emergency Braking) pouvait réduire de 27 % le risque d'accident. Nous parlons bien des systèmes qui, à l'aide d'une caméra ou d'un capteur laser, peuvent détecter un risque de collision entre 30 et 50 km/h et déclencher le freinage d'urgence si nécessaire, même sans intervention du conducteur.
Pour arriver à ce résultat de 38 %, EuroNCAP et ANCAP ont fait appel à un groupe d'experts* provenant des pouvoirs publics, de l'industrie, des représentants des consommateurs et du monde de l'assurance. Ils ont travaillé sur des méta-données sur cinq pays européens plus l'Australie.
Il en résulte donc, en comparaison avec un échantillon de véhicules non pourvus de cette technologie, que le freinage automatique permet vraiment d'éviter des accidents. Et cela, aussi bien en ville qu'en zone rurale.
L'étude valide donc le choix d'EuroNCAP qui a fait la promotion dès le début de cet équipement et qui appelle à le généraliser. L'AEB est un levier important qui va dans le sens d'une plus grande sécurité. Une information à transmettre à Chantal P. et Bernard C. qui habitent Paris.
*Ce ne sont pas ceux du CNSR...