Salon de Francfort : un renouveau salutaire ?

Je fais partie des journalistes français qui vont quand même au salon de Francfort (alors que cette année il est de bon ton de ne pas s'y rendre et de dire que les salons sont morts). Le fait est que, comme d'autres rendez-vous internationaux, l'IAA doit faire face à des défections de certains constructeurs. Comme Paris avant, Francfort doit aussi jouer la carte des nouvelles technologies et mettre en place des animations pour attirer de nouveaux exposants et faire venir un public plus qualifié. Ainsi, il y aura à la fois des conférences, un pôle tech des essais et même un pôle emploi.

 Comme c'est déjà le cas depuis quelques années, New Mobility World* est reconduit. On y trouvera des start-up et des acteurs du numérique. Cet événement dans l'événement, comme Mondial.Tech, aura leu du 11 au 15 septembre dans le hall 5.

Ce même hall accueillera aussi une conférence (Lets' talk Mobility). A partir du 11, et pendant trois jours, il y aura 200 intervenants. Parmi les participants, on peut noter la présence de l'ex-pilote de F1 Niko Rosberg, Olla Kallenius (le nouveau patron de Daimler), Carlos Tavares (PSA), Bernhard Mattes (patron du VDA), Sebastian Thrun (ex Google) et Grégory Ducoingé (Vulog). La chancelière Angela Merkel fera l'ouverture.

Le salon met aussi en place un centre d'essai (IAA Experience), en extérieur (F10). Sur autoroute ou en ville, les visiteurs pourront tester des véhicules à énergie alternative, de l'hybride à la pile à combustible. Une caméra de bord pourra retransmettre ces essais en live sur un écran dans le salon. Il y aura aussi deux navettes autonomes à l'essai (le CUbE de Continental, sur la base de l'EZ10 d'Easymile) au hall 10. Et à l'Agora, il sera possible de tester des vélos et des scooters électriques.

Les étudiants pourront par ailleurs participer à IAA Career pour trouver un job dans l'industrie. Le secteur recherche de nouvelles compétences, comme par exemple les data scientists ou les designers d'IHM.

Selon le VDA, le salon de Francfort doit accueillir près de 800 exposants cette année, contre environ un millier en 2017. Néanmoins, ce salon reste un événement majeur pour les constructeurs allemands, qui y dévoilent régulièrement leurs nouveautés. Cette année, Volkswagen, Porsche et Mercedes présenteront l’ID.3, la Taycan et un monospace, tous 100 % électriques. En outre, les trois constructeurs organiseront des événements séparés en marge du salon.

*Au sein de cet espace, Microsoft sera présent. Le géant américain accueillera d'ailleurs sur son stand la PME française Intempora, qui utilise le cloud Azure pour stocker des données liées au développement de véhicules autonomes et d'aides à la conduite.