lundi 23 septembre 2019

Mobilité durable : il faut raisonner en termes d'écosystème

J'y étais déjà samedi, me voici de nouveau ce lundi à Saint-Tropez dans le cadre des RIMD (Rencontres Internationales de la Mobilité Durable) de Saint-Tropez. C'est la première édition et l'approche est intéressante, car on y parle d'environnement à la fois sur terre, sur mer et dans les airs. J'interviens naturellement pour la partie terrestre avec des animations de conférences.



Ainsi, samedi j'avais sur scène des représentants de Michelin, ENGIE, Renault et les pilotes Paul Belmondo et Philippe Monneret. On s'est intéressé à l'évolution des motorisations sur deux et quatre roues. Le panel a mis en avant l'hydrogène, qui est perçu comme une solution plus durable que l'électrique à batterie. Mais, le plus important, est qu'il faut raisonner en termes d'écosystème, avec des relations étroites entres les autorités locales et les industriels. Erik Grab, qui anime le Movin'Lab au sein de Movin'On (événement sur la mobilité durable de Michelin), a souligné que la voiture électrique ne résolvait pas les problèmes de congestion. Et ceux-ci perdureront s'il n'y a pas une réflexion d'ensemble sur la mobilité partagée.

Lors de cette conférence, tout le monde convenait que les briques existaient (biogaz, batteries, pile à combustible, technologie hybride), mais qu'il fallait en parallèle investir dans l'infrastructure (bornes de recharge, stations H2) et organiser la mobilité. C'est possible, à condition de ne pas changer les règles du jeu en permanence.


Les pilotes présents ont donné leur sentiment, Paul Belmondo sur la Formule E (il est commissaire de piste) et Philippe Monneret sur la moto électrique en marge de la MotoGP. Mais, pour le quotidien, on sent bien qu'ils ne sont pas  convaincus. Pas encore, du moins.


Aujourd'hui, j'anime trois autres conférences, dont deux sur l'hydrogène. On voit ici la GreenGT H2, aux couleurs du circuit Paul Ricard. Ce dernier abrite aujourd'hui une station à l'hydrogène, dans le cadre du projet HYNOVAR. Dans le Var comme dans la région Grand Sud, il y a plusieurs projets visant à produire massivement de l'hydrogène par électrolyse, à partir d'énergies renouvelables (solaire). Et cet hydrogène pourrait ensuite alimenter des véhicules (voitures, bus, camions), mais aussi des navettes maritimes. Il sera question aussi du projet Hygreen Provence à Manosque, où l'hydrogène pourrait être stocké dans des cavités salines, de façon à restituer l'énergie quand on en a besoin. C'est un exemple d'écosystème, avec une réflexion qui concilie la production, le stockage et les usages.