Je me trouve actuellement à Bordeaux, où j'anime aujourd'hui et demain la conférence ITS 4 Climate, organisée par le cluster Topos/Digital Aquitaine. C'est un événement très symbolique pour moi, car j'ai contribué aussi au programme. On attend 200 personnes pour parler de mobilité intelligente et de son impact sur le climat, avec des intervenants de haut niveau dans ces deux univers.
L'actualité, marquée par la hausse du pétrole, met en exergue le fait qu'il faut vraiment appliquer des solutions permettant de se déplacer mieux et avec moins d'énergie.
On parlera bien sûr de véhicules électriques avec EDF (un tour en VE de la Nouvelle Aquitaine coïncide avec la fin du congrès), mais aussi d'hydrogène avec le député Michel Delpon et un intervenant de PSA (Pascal Bélot, en charge des futurs utilitaires avec pile à combustible).
Toutefois, l'énergie ne fait pas tout. Il faut repenser la mobilité en ville, avec le développement de ce qu'on appelle le Maas (mobility as a service). Autrement dit, des opérateurs (et sans doute ceux du transport public) proposeront des offres combinant plusieurs modes de déplacement, avec une tarification unique et un accès dématérialisé. On verra également des assistants intelligents, déterminant quel est le meilleur mode pour se rendre d'un point A à un point B, en fonction de l'heure, du trajet et des contraintes (ZFE : zone à faible émission, pic de pollution).
En parallèle, il faudra aussi équiper les villes avec des feux connectés et des systèmes de communication permettant de dialoguer avec les villes et de faciliter notamment le stationnement. A noter que l'intelligence artificielle peut aider les collectivités à déterminer où implanter de nouveaux services. Une start-up bordelaise, Qcit, propose ce type de prestation.
C'est de tout cela dont on va parler pendant deux jours, avec la contribution de sociétés comme Flowbird, HERE Technologies, Michelin, Transdev… Et à l'issue de la conférence, un livre vert sera rédigé avec des experts internationaux.