Vous connaissez sans doute l'espace Shengen*... Mais, vous ne savez probablement pas que cette ville du Luxembourg a été choisie pour donner le coup d'envoi d'un test de voitures autonomes dans une zone frontalière entre la France, l’Allemagne et le Grand-Duché. Aujourd'hui, 4 ministres des transports, dont la française Elisabeth Borne et l'allemand Andreas Scheuer seront sur place pour cet événement. L’objectif est de s’assurer que les véhicules reconnaissent les feux, les panneaux de signalisation et le réseau de télécommunication pour recevoir des données, bien qu’ils soient différents d’un pays à l’autre.
Couvrant le réseau routier des régions du sud du Luxembourg, du nord de Grand Est en France, ainsi que du Land de Sarre en Allemagne, ce site traduit la volonté commune des trois pays de permettre à l’industrie et à la recherche de réaliser de tester ces véhicules dans un contexte réel et transfrontalier sur toutes les catégories de routes (autoroutes, routes nationales, milieux urbains, etc.). Les véhicules mis à l’essai circuleront entre Sarrelouis, Sarrebruck, Metz et Luxembourg. Des conducteurs seront présents à bord et reprendront les commandes en cas de problème. Pour l’instant, l’équipementier allemand Siemens, la Poste luxembourgeoise et le Groupe PSA sont intégrés à ce projet.
La France rappelle qu'elle s’est dotée d’une stratégie nationale en la matière, présentée en mai dernier**. Le projet de loi d’orientation des mobilités, en cours d’examen par le Sénat, prévoit également de créer le cadre légal pour la libre circulation des véhicules autonomes.
*un espace de libre circulation des personnes entre les États signataires de l'accord de Schengen – nom de la localité luxembourgeoise où il a été signé.
**Votre serviteur animait la conférence de presse de lancement.