vendredi 8 février 2019

Mobilab prépare les mobilités de demain

Hier, j'étais présent à l'inauguration de Mobilab, la vitrine du futur cluster en cours d'aménagement dans le secteur de Versailles-Satory. Cet ensemble immobilier de 7 100 m2, déjà occupé par les équipes de l'institut VEDECOM, s'étend sur 4 niveaux. Il accueille désormais aussi des chercheurs de l'opérateur de transport public Transdev et de l'IFFSTAR. Sur un même site, les ingénieurs peuvent faire de la simulation, des tests en ateliers et se rendre sur les pistes pour valider de nouvelles formes de mobilité. Au total, 300 chercheurs seront concentrés dans ce labo du futur.



Après une (très) longue entrée en matière des différents partenaires du projet, dont le département des Yvelines, qui porte une SEM Satory Mobilité, il a été souligné que ce Mobilab avait pour vocation de faire émerger de nouvelles formes de déplacement en alternative à l'automobile individuelle.


Il faut d'ailleurs préciser que le site est desservi par des navettes autonomes, en complément du bus qui s'arrête à 1,2 km des locaux. Il s'agit de deux navettes EZ10 d'Easymile qui circulent sur route ouverte. L'une a pour nom Framboise, l'autre litchi.


A l'intérieur des locaux de Mobilab, des chercheurs de Transdev ont pris leurs quartiers dès le mois de décembre. Ils travaillent entre autres sur les futures navettes autonomes. Il faut savoir que l'opérateur a transporté à ce jour 3,2 millions de passagers dans le monde avec ce type de véhicule. Et ce, depuis 2007.


Actuellement, il développe avec l'aide de l'américain Torc (pour le logiciel de conduite autonome) et de Lohr la navette i-Cristal qui va entrer en service à Saclay et à Rouen. Le groupe de transport veut tout maîtriser, du pilotage de la navette à la supervision en exploitation.


J'y ai vu aussi la ZOE autonome en test à Rouen. Si tout va bien, j'irai sur place d'ici la fin du mois pour tester le service.


Sur les autres plateaux, les équipes de VEDECOM et de l'IFFSTAR travaillent sur de nombreux aspects liés à l'automatisation. Cela comprend aussi bien le big data que la perception.


J'ai pu constater que l'usager était au centre des réflexions. Et ce sont de véritables usagers, fournis par des sociétés spécialisées dans la constitution de panels, qui sont utilisés pour voir les réactions que suscitent la reprise en main de véhicules autonomes. On a appris ainsi que le conducteur rendu passif avait tendance rapidement à s'endormir. Il faut donc arriver à lui fournir des informations pertinentes sur le déroulement du trajet et veiller à ce que le véhicule autonome ne se traduise pas par des comportements qui mèneraient, paradoxalement, à l'accident.


Le Mobilab s'inscrit dans une démarche globale, à la fois à l'échelle de Versailles (qui prépare un nouveau quartier sur 300 000 m2), mais aussi dans un vaste écosystème en lien avec le plateau de Saclay. On y prépare donc la mobilité de demain.

Voir les photos.